Certains passages entre San-A, infirme, et sa mère sont d'ailleurs assez émouvants. Béru y va de sa petite larme. Et même le patron. Le lecteur aussi est touché. C'est dire. Mais comme on peut s'en douter, notre héros finira par retrouver la vue. Et pour cause, son éditeur, le seul honnête sur la place, un homme qui ne rigole pas avec le public, n'aurait pas permis que s'éternise cette plaisanterie. En revanche, si la cécité de San-A ne dure qu'une centaine de pages, le priapisme de Bérurier, qui s'éternise sur presque tout le roman, donne lieu à une variation braquemart de la tirade du nez, surprenante et très inspirée, composée d'une déclinaison des exemples de Cyrano : agressif, amical, descriptif, curieux, gracieux, truculent... Notez que derrière la gaudriole, il y a toujours de solides références et la démonstration d'une grande culture, d'une belle maîtrise de la langue et un, bien sûr, soin indéniable apporté à la description des personnages de la figuration.
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