Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Après un braquage ayant mal tourné (les billets étant marqués), le pro de l'effraction Parker se retrouvait acculé. Avec l'aide d'un camarade de fortune, il parvenait à échapper aux forces de l'ordre et à se refaire une petit pécule. Mais la situation n'est pas plus rose, loin de là. La police quadrille toujours le secteur, plusieurs inspecteurs connaissent son visage, et un magot dort toujours au beau milieu de cette zone à (gros) risques. Pour Parker, c'est la victoire à l'arrachée ou la mort à l'arrivée...
Dernier volet de la trilogie (entamée avec À bout de course et Demandez au perroquet) et clap de fin pour le personnage fétiche de Richard Stark. La barre était haute, très haute. Argent sale commence avec un petit répit, permettant de boucler la boucle : le contexte est (re)posé, les protagonistes importants des deux premières parties sont replacés. Et ensuite, Richard Stark nous ramène vite au récit tendu que l'on suit depuis deux romans. Rigoureusement, Stark tisse des liens avec ce qui l'a précédé (et pas seulement les deux derniers opus) et l'efficacité de son écriture fait le reste.
On ne saura jamais si l'auteur avait prévu d'autres "coups" avec Parker (Richard Stark alias Donald Wesltake décèdera en 2008), donc il est difficile de ne pas se sentir frustré par sa dernière partie. Les attentes étaient déjà élevées pour une aventure à ses côtés, donc sûrement trop imposantes pour la dernière. À mon goût, certains arcs se referment trop brutalement tandis que d'autres traînent légèrement en longueur. Et le grand final me semble trop expédié pour me faire relâcher le livre avec le sentiment qu'un page est tournée. Cela nous laisse tout de même 3 parties parfaitement maîtrisées, avec des allers-retours dans le temps qui donnent suffisamment d'épaisseur aux personnages, resserrent l'intrigue et captivent par leur précision méthodique.
C'est un beau baroud d'honneur dont même les défauts font honneur à son anti-héros. Finalement, cette ironie lui correspond bien, à ce Parker. Et elle est belle. Qui sait, peut-être même qu'elle lui ferait décrocher un sourire?

ConFuCkamuS
7
Écrit par

Créée

le 5 oct. 2019

Critique lue 72 fois

ConFuCkamuS

Écrit par

Critique lue 72 fois

Du même critique

Dune
ConFuCkamuS
4

Anesthésie Spatiale

Peut-on partir avec un avantage si l'on décide d'aller voir l'adaptation d'une œuvre matrice dans la littérature ? Oui, en ne l'ayant pas lue. Il n'est pas toujours aisé de jongler entre...

le 15 sept. 2021

66 j'aime

8

I Care a Lot
ConFuCkamuS
4

Épigone Girl

Dur d'échapper à son rôle phare. Propulsée sur le devant de la scène avec le rôle d'Amy dans le d'ores et déjà classique Gone Girl réalisé par David Fincher, l'actrice Rosamund Pike n'a pas ménagé...

le 20 févr. 2021

60 j'aime

Les Trois Mousquetaires - Milady
ConFuCkamuS
3

Tous pour presque rien

Huit mois, ça peut être un vrai obstacle à la compréhension à l'ère du streaming et du binge-watching. Tout spécialement si vous vous lancez dans la suite d'un film pas très fameux, et que cette...

le 13 déc. 2023

48 j'aime

7