En lisant ce truc à la demande de Super-Nièce, j'ai compris pourquoi j'aime tant l'univers de Walt Disney et continue à le préférer à d'autres univers jeunesse : quitte à plonger dans l'imaginaire, autant que ce soit dans celui des fées, des princesses, des animaux doués de raison et de paroles, etc... car on est vraiment dans l'imaginaire pur où tout est permis parce que fictif. On peut dès lors créer et rêver en toute impunité !

Ici, avec Barbie, c'est juste l'inverse et c'est vraiment affligeant. Cette "aventure" de Barbie ne propose pas par ce petit livre, sensé jouer le rôle de premier roman jeunesse, de s'évader vers une quatrième dimension magique mais elle projette la fillette dans un existence pragmatique, celle-là même qui sera sans doute la sienne dans quelques années (mais pourquoi donner aux enfants l'envie d'arriver si vite à l'âge adulte ?). Une vie complètement mensongère et édulcorée bien sûr où Barbie incarne vraiment la "Blonde" (dans son sens hélas péjoratif) par tous ses faits et gestes. Et surtout, Barbie, par pitié, boucle-la !

"Barbie baby-sitter" est un concentré de niaiserie. Barbie doit garder un bébé quelques heures chez elle et c'est comme si on lui demandait de désamorcer une bombe ou de résoudre une équation à deux inconnus (personnellement, je crois que je préférerais avoir à désamorcer une bombe mais vous vous en fichez et vous avez raison). Je passerai très vite sur les aspects les plus préoccupants du récit, notamment celui où Barbie laisse le bébé d'un an tout seul dans son bain à l'étage pour aller ouvrir à Ken ; Bébé en profitera pour manger le savon !

Passerai-je également sous silence le caractère sexiste des rapports entre Ken et Barbie qui nous ramènent d'un coup dans les années 50 ? Encore une fois, je préfère le personnage fictif d'un Prince Charmant, toute ressemblance avec des personnes réelles serait fortuite. Là, euh, comment dire, ce n'est pas comme si on pouvait ignorer que ce type de comportement existe. Sans vouloir tomber dans le déni, je pense qu'il est encore un peu tôt pour broyer les rêves des petites filles, elles grandiront assez vite pour se faire leur propre opinion.

Enfant, il faut avouer que je n'ai jamais jouer à Barbie, je n'aimais pas du tout ça donc je suis très mal placée pour juger de manière subjective ce type d'ouvrage et pour nuancer mon opinion d'une douce nostalgie liée à l'enfance. C'est (peut-être hélas ?) avec un regard très franc que j'ai découvert ce type de littérature jeunesse et franchement, ça ne m'encourage pas à en ouvrir d'autres, même à la demande de Super-Nièce.
Gwen21
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le 14 janv. 2014

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