« Au-delà des montagnes embrumées »
Il me suffit encore de lire cette phrase pour ressentir des frissons, tant la musique du film imprègne ma tête. J’ai adoré l’adaptation au cinéma, et – fait rare – j’ai vu le Hobbit avant de l’avoir lu. Je sais, je sais … j’ai fait les choses à l’envers sur ce coup là. Quelle idée de voir un film avant d’en lire le livre ! Mais d’un certain côté, je pense que ça a du jouer positivement sur mon appréciation du roman, qui est normalement plus destiné aux enfants qu’aux lecteurs de mon âge.
Je n’ai pas une grande culture cinématographique, je ne regarde quasiment jamais de films. Donc à ce niveau là, mon sens critique est assez inexistant. J’aime les films qui offrent de belles images, des personnages pas trop mauvais, de l’aventure et surtout de belles musiques. Je ne suis pas très difficile. J’ai donc trouvé la trilogie de Peter Jackson superbe, avec des personnages beaucoup plus développés que dans le livre original.
Quelle n’a été ma surprise en découvrant donc les personnages originaux. En découvrant que le Thorin du conte est bien loin du nain charismatique, courageux et loyal – même si comportant sa part d’ombre – que je connaissais ! En fait, tout au long du livre, il ne sert à rien, et n’a aucune prestance. Ce n’est que durant les derniers chapitres, lorsqu’il s’assombrit qu’on se souvient même de son existence. D’ailleurs, lors du passage des araignées dans la forêt, il avait disparu, et ni les nains ni moi même ne nous en étions rendu compte.
Quelle surprise aussi de découvrir que Fili et Kili sont en fait des personnages très secondaires, alors que je les avais adoré dans les films (même si la romance de Kili était à deux balles).
Le seul personnage plutôt bien mené est Bilbo, qui connaît au cours de son voyage initiatique une évolution aussi surprenante que bienvenue. Et Gandalf bien sûr … inégalable.
Malgré la simplicité des personnages, le livre reste envoûtant. Moins sombre que les films, il m’a fait voir un autre aspect de l’histoire, un aspect moins hollywoodien, plus simple, plus enfantin, plus magique et bien sûr, c’est l’original de Tolkien.