Une compagnie de treize nains et un courageux petit Hobbit.

*Le roi sous les montagnes,
Le roi de la pierre taillée,
Le seigneur des fontaines d’argent
Rentrera dans ses possessions !


Sa couronne sera relevée,
Sa harpe remontée,
Ses salles retentiront de l’écho doré
Des chants de jadis rechantés.


Les forêts onduleront sous les montagnes
Et l’herbe sous le soleil :
Ses richesses couleront dans les sources
Et les rivières couleront dorées.


Les ruisseaux couleront dans l’allégresse,
Les lacs scintilleront et brûleront,
Tout chagrin, toute tristesse passeront
Au retour du roi sous la montagne.*


Le chant de Thorin, page 250, un extrait pour se rendre compte de la virtuosité de Tolkien.


.


Comment s’étonner du succès de « Bilbo le Hobbit » ?


Si Tolkien a inventé une terre d’aventures plus exaltante que n’importe quel recoin de notre Terre, mais aussi inventé le plus grand magicien de tous les temps, c’est sûrement parce que lui-même est l’un des plus grands tisseurs de mots de tous les temps. Un style incroyable qui fait rêver à chaque mot.


Lire « Bilbo le Hobbit » après les avoir découverts en film, mais aussi avant de lire le fameux « Seigneur des anneaux », c’est s’émerveiller du talent de J.R.R Tolkien, et remarquer de façon flagrante à quel point les adaptations cinématographiques ne rendent pas totalement hommage à la beauté du texte. En fait, plus les pages défilent, plus l’impression d’être assis à côté de l’auteur, de l’écouter nous raconter une histoire en face à face, se confirme. Les aventures vécues par Bilbo ne sont pas vraiment légères, mais il se dégage du texte une certaine forme de douceur et de féérie.


Une impression à imputer à la personnalité du héros probablement. Bilbo est râleur, pétri par ses habitudes, et après son départ il se trouve nostalgique de son petit foyer à Cul-de-sac ; ce qui en fait un personnage très drôle. La compagnie de treize nains n’est pas en reste. Leurs arrivées successives à la Comté est un moment des plus cocasses, où toutes les facettes du petit Hobbit se dévoilent, sans que jamais il ne se départisse de sa respectable politesse. Ce passage est jouissif, et ce n’est que le début.


Au fil des aventures, il y a de nombreuses scènes incroyables avec des dialogues mythiques : les chants des elfes, le concours de devinettes entre Bilbo et Gollum, la discussion avec le dragon... Tant de moments qui se trouvent encore plus magiques à lire qu’à voir après la mise en image de Peter Jackson. Et encore, je ne vous parle pas des passages plus mouvementés, comme les attaques successives des araignées, des worgs, ou même du grand et terrible Smaug qui sont tout simplement hallucinants.


« Bilbo le Hobbit » est le livre tout trouvé pour qui veut retomber en enfance et rêver un bon coup. Il suffit de se laisser envoûter par les mots de ce génie qu’est Tolkien.

mewnaru
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le 20 févr. 2015

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mewnaru

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