Je suis tombée sur ce livre au détour d’un rayon complétement par hasard. La couverture et la quatrième de couverture m’ont séduites d’emblée.


Ce demandeur d’emploi, cet homme, Djamal qui s’était immolé devant le Pôle Emploi avait été une affaire qui m’avait beaucoup marquée à l’époque. Arrivé à un tel désespoir, il faut vraiment être au bord du rouleau. Mais, il y a de quoi face à un gouvernement, une bureaucratie qui n’en ont que faire des petites gens.


Je ne sais pas si je suis un enfant perdu. D’ailleurs, je ne sais pas ce que ça veut dire, se perdre. Est-ce que se perdre, c’est se retrouver? Est-ce que se perdre, c’est s’éloigner de soi ou des autres? Est-ce que se perdre, c’est fuir sa vie? J’ai toujours cherché mon chemin.

Quand j’ai commencé ce roman, je croyais que j’allais tout souligner ou recopier tant l’écriture des deux auteurs ressemble à de la poésie. Une histoire écrite à quatre mains, racontée par plusieurs voix. Des proches à l’agent de sécurité qui a contrôlé Djamal à son arrivée en France. Il y a d’ailleurs une certaine illégalité dans les voix. D’abord, ceux qui l’ont aimé ensuite ceux beaucoup moins; ceci s’explique aussi par la chronologie des événements. La foi de Djamal puis son désenchantement.


J’ai trouvé le titre pas toujours approprié même s’il joue sur deux tableaux. La façon dont Djamal meurt physiquement et aussi, sa dépression. Djamal m’aurait paru plus indiqué car il n’est question que de lui du début à la fin. De ses rêves, espoirs et ambitions; Le désenchantement quant à lui viendra plus tard.


Un cirque, c’est un rêve nomade. Autant dire que notre époque n’est pas au cirque, parce que ce n’est pas celle du rêve. Notre époque est aux jours tristes. Aux cœurs en miettes. Aux travailleurs qui se débattent comme ils peuvent. Le cirque ravive la flamme de notre temps. De la magie, dans un monde trop sale.

J’ai trouvé intelligent qu’on donne la parole aux psys et aux conseillers Pôle Emploi sans jugement. Montrant ainsi que la désillusion est collective; que le mal-être est vécu des deux côtés. Néanmoins, à d’autres moments j’ai trouvé que les deux écrivains avaient la critique facile notamment sur le ministre du travail; pas qu’il ne le mérite pas mais j’aurai aimé quelque chose de moins subjectif, sans parti pris et avec plus de recul. A l’image finalement de ce qui avait été dit auparavant. Et, je ne parle même pas du journaliste TV qui en prend plein la gueule sans trop savoir pourquoi. C’est vrai qu’il s’agit là d’une fiction écrite à la base d’un fait réel mais le réalisme a tendance à prendre part sur tout le reste.


Tout à l’heure, je parlais de poésie. Parfois, j’ai eu l’impression qu’à force de réfléchir à la qualité de la prose, ils s’y perdaient dans le fond privilégiant la forme. Des passages ont tendance à être redondant; à perdre le fil et l’intention de.


Cependant, Burn out reste dans l’ensemble une histoire maitrisée, efficace et absolument nécessaire. Il est plaisant également de voir des jeunes sortir hors des sentiers battus; sonder, questionner notre société de plus en plus désabusée et en mal-être constant.

Missbale974
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le 10 juil. 2016

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