Outil de propagande à prétention littéraire.
Tout le propos de ce livre est de caricaturer, de grossir le trait, afin de rendre la critique plus commode.
Les idées, les religions, les faits historiques, etc. tout y est déformé, travesti pour y être mieux dénoncé et ridiculisé.
Procédé un peu déloyal, convenons-en.
Et je dis cela sans être pour autant optimiste, manichéen ou anabaptiste.
Voltaire est boudé par les férus de philosophie, de littérature ou d'histoire - j'entends par ceux qui maîtrisent un peu ces domaines, pas les simples petits amateurs, en général les seuls capables d'aimer ses écrits - parce qu'il n'est ni tout à fait philosophe, ni tout à fait écrivain, ni tout à fait honnête.
Ce n'est rien d'autre qu'un idéologue.
Ceci étant établi, il faut surtout le juger selon les idées que l'on a.
C'est fait.
Un point pour la satyre, domaine que notre zigue maîtrise plutôt bien, et un autre point pour la langue (mais non deux), domaine où n'autre zigue n'est pas non plus tout à fait mauvais.