**Xavier Deutsch est-il réellement à la hauteur de sa réputation? C’est ce que nous tenterons de découvrir à travers l’une de ses dernières oeuvres ‘Chaussée de Moscou’, où nous suivrons l’histoire d’un maire un peu paresseux.**
*L’histoire débute par une description de certains personnages par Basile Rouillon, le maire du petit village de Baison. Ses pensées sont interrompues par Iermil, inquiet de la disparition de sa fille de quinze ans. Si ses escapades étaient fréquentes, le fait qu’un drôle d’individu traîne dans les bois l’est moins. Retrouvera-t-on cette jeune fille ?*
N’ayant jamais lu un ouvrage de cet auteur belge, je n’avais aucune attente concernant ce roman. Et après lecture, je ne suis donc ni déçue, ni emballée. Car c’est bien simple, j’ai trouvé ce roman quelque peu fade, longuet, où il est difficile de trouver l’accroche nécessaire afin de poursuite la lecture.
En effet, d’une part, le livre n’est pas coupé en chapitres, ce qui ne nous aide pas à nous repérer dans le récit. D’autre part, le fait que le roman soit quasi-intégralement composé de passages descriptifs longs et répétitifs nous impose un rythme assez lent, qui n’engage pas réellement à poursuivre la lecture si vous n’aimez pas les descriptions en longueur.
D’autre part, le personnage principal n’est, je trouve, pas une figure à laquelle nous pouvons nous attacher, il nous est alors difficile de trouver le courage de suivre Basile dans son quotidien. Il ne semble ne ressentir d’affection : nous apprenons qu’il est père mais il a l’air de ne pas vouloir y penser. Ni de compassion : il ne semble en effet pas s’inquiéter outre mesure qu’une jeune fille soit portée disparue, cela l’ennui juste de devoir effectuer son devoir de maire et donc de devoir avertir la police. Le personnage parait donc vide, sans caractère, à l’image peut-être de son environnement.
Néanmoins, s’il y a bien un point positif à relever, c’est le vocabulaire utilisé. Non pas qu’il soit soutenu, tout au contraire, il utilise bon nombre d’expressions belges, et cela fait plaisir de voir que l’auteur garde son origine dans son écriture.
Enfin, comme je le disais précédemment, l’environnement décrit parait lui aussi cruellement vide. Le quotidien a l’air d’y être monotone, il n’est donc pas étonnant que ses habitants le soient.
En conclusion, Chaussée de Moscou ne m’a pas plus, je pense que cela se vérifie dans les paragraphes précédents. Sans aller jusqu’à dire qu’il s’agit d’un navet, je dirais plus simplement qu’il ne convient pas à tout type de lecteur. Xavier Deutsch est-il oui ou non à la hauteur de sa réputation? Difficile à dire avec un seul livre, il en faut plus pour parfaire son opinion. C’est la raison pour laquelle je ne pourrais répondre à cette question par l’affirmative ou son opposé.
RomaneCarlier
5
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le 19 févr. 2017

Critique lue 134 fois

Romane Carlier

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