Chems
6.8
Chems

livre de Johann Zarca (2021)

Chemsex, la quintessence de la partouze

Chemsex. Contraction de chemical sex, ces marathons sexuels sous stupéfiants sont considérés comme le “fléau des pédés”. Le principe ? pimenter les partouzes en utilisant des substances psychoactives en tout genre.




???? Zède, un jeune journaliste parisien, rencontre Jérôme Durant, artiste homosexuel et fervent pratiquant du chemsex. Il n’en fallait pas plus pour attiser la curiosité de Zède, qui se lance dans une enquête vertigineuse sur cette pratique qui en fait rêver plus d’un. Zède ne se doute pas que sa vie va basculer le jour où il accepte le cocktail explosif de 3MMC et de GBL de Jérôme, deux substances psychoactives censées stimuler les performances sexuelles.


☻ Dans “Chems”, Zarca nous montre la face cachée d'une pratique mal connue et fantasmée. Qui n'a jamais rêvé de lever ses inhibitions, de se laisser complètement aller pour atteindre l'extase sexuelle ultime, la jouissance extrême ?


???? Le roman de non-fiction de Zarca déconstruit le mythe autour du chemsex et met en avant les risques associés : dépendance, humiliation, exclusion sociale. Sur un ton humoristique et léger, en dépit d'un sujet sérieux et inquiétant, Zarca livre un roman objectif, qui ne montre pas uniquement les mauvais côtés de la drogue. Parce que oui, la drogue, c'est aussi la quintessence absolue.


♠️ Une histoire poignante et brutale, où Zarca ne nous épargne aucun détail sur les partouzes de chemsexeurs et l'addiction grandissante du narrateur. On devient les témoins d'une bipolarité naissante chez Zède, à la fois enivré par le chems et anéanti par l'addiction. Un récit saisissant qui donne envie de réagir, de lui tendre la main, et qui en même temps agace sur son comportement compulsif et son manque total de contrôle. La construction narrative est percutante et rythmée, le narrateur nous tient en haleine tout au long du récit. Nous non plus, on arrive pas à décrocher.


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ElodieAngiolini
7
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le 5 mars 2021

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