Première partie d'une déclinaison en cinq étapes, ComeBack est un pur concentré de Richard Stark.
Plusieurs personnages, différents points de vue, une ville, trois lieux principaux, 350 pages à peine (même moins, je crois).
Comme d'habitude, l'histoire commence par un casse. Ici, le but est de rapatrier dans de meilleures mains les recettes d'un prédicateur, pendant l'un de ses sermons. Le plan est simple, se déroule sans accroc. Ou presque.
Bah oui, si tout se passait toujours comme cela doit se passer, on n'aurait pas d'histoire. Bref, une fois l'argent récupéré, la valse des trahisons débute. Et l'aventure de Parker aussi. Parker, voleur froid et méthodique, n'aime pas qu'on se foute de lui. Ou qu'on essaie de lui piquer son fric.
Tout le roman se déroule dans une seule ville, dont j'ai oublié le nom. Ça commence dans les sous-sols d'un amphithéâtre, se poursuit sur le parking, s'arrête dans une station essence, et se termine derrière une église. L'histoire se déroule sur deux, trois jours maximum, et ne s'arrête donc jamais. Même quand Parker s'endort, il finit toujours par se réveiller en sursaut.
Le récit est dépouillé du superflu. Stark donne des détails, un peu, mais se concentre sur Parker et sa réflexion, beaucoup. Et ses idées. Moins invraisemblable que celles de Dortmunder, les solutions made in Parker impliquent généralement de tirer sur quelqu'un pour s'enfuir ensuite. Ou quand il ne peut pas, Parker embobine son interlocuteur, avant de 1) tirer, ou 2) le manipuler.
Nerveux, court, intense, ComeBack est une parfaite initiation à Richard Stark et à Parker. Si vous aimez celui-ci, vous en aimerez beaucoup d'autres. Dans le cas contraire... essayez Westlake, c'est pas mal aussi.