Fuyez pauvres fous!

Bon, c'est rare que je décide de tailler un costard à un roman dit "de gare" parce que d'habitude, même si l'on sait que cela ne va pas être de la grande littérature, on passe néanmoins un bon moment et ça permet de survivre durant un trajet Paris/Rennes avec un wagon plein d'enfants qui hurlent. Pas de chance, je pense m’être retrouvé à hurler avec eux. Soyons clair, rien ne peut sauver cette arnaque littéraire totale. Quoique, vu le nombre affolant de commentaires, je dois bien être le seul pigeon du coin.

Du coup, j'ai vraiment besoin de crier mon indignation parce que, passé les 35 premières pages (qui sont les seules bonnes) on sombre dans l'absolue médiocrité.

Pour commencer le scénario est mauvais: tout est convenu, les rebondissements ne sont pas crédibles et c'est digne d'une série B mais sans humour. Imaginez LIRE un épisode de l'agence tous risques... ben c'est PIRE.

En très bref: chasse au trésor avec pseudos flash-backs sur une histoire passée, terroristes barbus, une bombasse qui en a dans le treillis, kadafi (si si, ah et il fait partie des pseudos gentils), gadgets inutiles, bateau des gentils customisé, un traître...

Les personnages sont insipides, on a même du mal a retenir leurs noms, pas qu'ils soient nombreux, mais parce qu'on s'en fiche totalement... a tel point que l'on a l'impression de LIRE un épisode de GI JOE (il manque juste le capitaine de l'hovercraft avec son perroquet sur l'épaule).

Je passerai aussi sur l'idéologie bien moisie relayée dans ce livre en toile de fond (Georges Bush Jr approuve ce livre)

Quant à la qualité d'écriture et quand les auteurs se piquent de plagier Tom Clancy, ils ne prennent que le pire: c'est sec, on ne se projette pas, on ne ressent rien.

En fait, ce livre doit être considéré non pas comme une oeuvre littéraire mais un script de pseudo blockbuster qui, on l’espère, ne sera jamais produit.

Fuyez!