Fiche technique

Auteur :

L.M. Sinistrari D'ameno
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : 1700Parution France : mars 2007

Éditeur :

A Rebours
ISBN : 9782915114126, 9782915114126

Résumé : Le traité De Sodomia fût édité à Venise en 1700, puis mis à l'Index par l'Église en 1704 et 1709, avant de paraître dans l'édition des Œuvres complètes (Rome, 1754) de Sinistrari. Le texte est bien extrait du grand œuvre de Sinistrari de Delictis et poenis, comme l'explique dans son avertissement l'édition de La Bibliothèque des curieux (Paris, 1920). Mais c'est à Alcide Bonneau (1836-1904) que nous devons sa redécouverte. Il le publie en latin une première fois, en 1879, puis avec une traduction en français réalisée par ses soins, et éditée en 1883 aux Éditions Isidore Liseux. Il faut préciser qu'Alcide Bonneau et Isidore Liseux ne formaient qu'une seule et même personne contrairement à ce qu'Apollinaire dans Le flâneur des deux rives, et Bonneau lui-même, a bien voulu laisser croire. Grâce au travail de Bonneau, les écrits de Sinistrari auront une postérité et une influence étonnante auprès des « énervés » du début de siècle : Jarry le cite en exergue de chapitre dans L'Amour Absolu, Remy de Gourmont dans ces Promenades littéraires, quant à Joris-Karl Huysmans, il consacre tout le chapitre IX de Là-Bas à la théorie des incubes et succubes de notre casuiste franciscain ! Gourmont dans l'article Amours d'animaux (25. V. 1893), à propos de L'Animal de Rachile, exprime au mieux le sentiment que l'on éprouve à la lecture de la furie démonstrative du De Sodomia. Il considère que parmis les « pamphlets licencieux du siècle dernier (...) et dans la littérature aphrodisiaque de toutes les époques, (...) les ouvrages casuistiques des Jésuites sont, en ce dernier genre, à mettre au premier rang. Sans doute, ils y font preuve d'une suprême connaissance de la bête humaine, mais leur sagacité n'est assez souvent que puérile et ils oublient que la vulgarisation des modes secrets du péché de la chair est beaucoup plus dangereuse que n'est probable leur guérison. »