John Steinbeck, écrivain américain et détenteur du Prix Nobel, qu’il obtient en 1962. Il est célèbre pour ses écrits dépeignant l’Amérique sous toutes ses coutures, avec un style identifiable et chargé d’humour. Des souris et des hommes, un de ses romans les plus fameux publié en 1937, conte l’histoire de deux ouvriers agricoles louant leurs services de fermes en fermes. Lennie Small et Georges Milton sont inséparables malgré le caractère perturbateur du jeune Lennie. C’est d’ailleurs lui le personnage le plus intéressant du roman et c’est d’ailleurs une récurrence chez l’auteur de choisir des protagonistes avec une particularité physique handicapante, Lennie étant particulièrement imposant. En fait, ce personnage c’est une sorte de Quasimodo moderne, qui allie un côté attachant et émouvant tout en provoquant la malchance tout le long de sa vie. Mais il ne tient pas seulement de s’attacher aux personnages ici, car le style de l’auteur est puissant, semblable par certains aspects à celui de Céline dans « Voyage au bout de la nuit ». Une langue familière, argotique, mais à la fois maniée avec une précision impressionnante. Enfin, ce roman c’est aussi une peinture magnifique de l’époque de la Grande Dépression se caractérise par de nombreux engagements pris par l’auteur au fil du roman. L’auteur dénonce ici la ségrégation, le racisme et les problèmes liés au handicap inhérents à une Amérique qui rejette fortement ce monde « d’exclus ».