Fin de l'indépendance d'Israël.
A travers la succession confuse des rois de Juda et de Jérusalem, tantôt impies, tantôt réformateurs sous l'influence des prophètes comme Elisée et Isaïe, à travers leurs conflits mutuels, les menaces et les guerres venues de l'extérieur, on acquiert la conviction que l'histoire des Hébreux est celle d'une longue infidélité aux commandements de Dieu. Les complots, coups d'Etat, meurtres, traîtrises en tout genre ressemblent fort peu au code moral émis par Iahvé, et la déportation à Babylone, qui clôt ce livre, avec la destruction du Temple, ressemble fort à une fin de l'Histoire, qui a échoué. Iahvé, visiblement, abandonne son peuple.
Les figures divines et miraculeuses d'Elie, d'Elisée et d'Isaïe, n'en prennent que plus de relief. Devant rétablir une situation catastrophique vis-à-vis de Iahvé, ils manifestent une autorité morale fort éloignée des pratiques sanglantes et mesquines des rois d'Israël. Le royaume ne peut échapper aux impérialismes de son temps, et, après l'Assyrie, c'est Babylone qui devient l'ennemi central des royaumes Hébreux.