*Dune* est une œuvre légendaire. Il n’est pas nécessaire d’être un adepte de science-fiction pour savoir que le récit de Frank Herbert occupe une place particulière dans l’Histoire de la littérature. Malgré mon attirance pour cette saga depuis mon adolescence, je n’ai jamais pris le temps de m’y plonger. Avec regret d’ailleurs… C’est la sortie prochaine en salle de l’adaptation réalisée par Denis Villeneuve qui m’a enfin décidé à entamer la lecture du premier tome de la série. J’ai en effet toujours préféré découvrir un livre avant son adaptation quand cela m’était possible. Je dois bien avouer que je n’ai pas regretté le voyage ! Depuis que j’ai terminé le roman, mon enthousiasme pour le film qui sortira début septembre en est décuplé ! Dune est à la hauteur de sa réputation !
Le titre *Dune* est une allusion au climat désertique qui caractérise Arrakis, la planète qui abrite l’histoire. Elle se caractérise par une présence quasi-inexistante d’eau. La moindre goutte de transpiration est précieuse. On suit l’installation du Duc Leto qui vient de se voir confier cette contrée comme fief. Il est accompagné entre autres de Dame Jessica, sa concubine et de Paul son fils. Les enjeux stratégique, économique et politique du lieu sont importants. En effet, c’est sur Arrakis que se trouve l’épice, ressource la plus précieuse de l’univers. Cette grande étendue de sable aride abrite à la fois ce trésor et de terribles monstres, les vers. Le dépaysement est immédiat et envoutant.
Malgré son apparence hostile, inquiétante et dangereuse, le désert n’est pas inhabité. Les autochtones, les fremens, forment une communauté qui appris à vivre en ces lieux. Ils se dégagent d’eux une forme de mystique qui fascine autant qu’elle questionne. Leur mode de vie semble s’appuyer sur l’humilité. Leur simple évocation est envoutante pour le lecteur. La découverte des membres de ce peuple et de leurs coutumes se fait lentement. Notre curiosité à leur égard ne cesse d’être alimentée et de croître au fur et à mesure que les pages défilent.
L’intrigue se construit autour de Paul. Rapidement, l’auteur nous fait comprendre que ce jeune homme en plus d’être l’héritier d’un duc possède un destin de grande ampleur. Évidemment, la complexité et la richesse du héros se découvrent petit à petit que la trame se déroule. Le jeune homme semble posséder les caractéristiques classiques de l’élu ou du messie. Néanmoins, il reste entouré d’un voile de mystère jusqu’au dénouement qui rend son évolution captivante. Le travail d’écriture de l’auteur sur ce plan-là est remarquable.
Herbert ne se contente pas de faire exister un héros mystérieux. Il offre également une jolie galerie de personnages qui accompagnent le parcours de Paul. Je ne vais pas vous en faire la liste car cela vous gâcherait potentiellement la lecture. Je vous laisserai les découvrir au gré de leur apparition et de leurs actes dans l’histoire. Je peux néanmoins vous indiquer les personnalités sont riches et diverses. La plupart d’entre eux possèdent un caractère fort qui ne laisse pas indifférent. On s’attache à beaucoup d’entre eux et on se passionne ainsi pour leur devenir. Cela densifie l’intrigue et intensifie la dramaturgie de l’ensemble.
L’auteur prend son temps pour dérouler sa toile narrative. Il arrive à offrir une atmosphère de lecture très prenante sans jamais cesser de développer son histoire. La première partie construit des fondations solides et pose des jalons forts pour permettre la mise en place d’une aventure dense et passionnante. Les enjeux se révèlent petit à petit. La chronologie est également bien gérée. Bref, l’ensemble est passionnant du début à la fin !
Vous l’aurez compris, je suis tombé sous le charme de *Dune*. La lecture est ensorcelante et palpitante. Je ne peux que la conseiller à toute personne sensible à ce type d’univers. De mon côté, j’ai hâte de découvrir la suite…