Tout est là

Difficile d'écrire à propos d'une saga (oui, pour l'instant j'englobe tout) aussi démentielle que Dune. Pire encore, j'arrive après Hypérion qui a parfaitement décrit tous les points forts de l'oeuvre de Die...pardon, Frank Herbert; et très franchement, je me pose encore la question de l'utilité des lignes que je suis en train d'écrire. Cela dit, j'irais à l'essentiel : tout est dans Dune. Tout ce que la SF peut produire de mieux, toutes les thématiques qu'on peut retrouver dans des univers comme, au hasard Warhammer 40000 (ah, ne commencez pas, bande de sagouins, je vous dis que c'est un hasard), tout est là. Une pléthore de thèmes, d'intrigues, qui loin de constituer un goubliboulga infâme vide et creux à force de trop-plein, se regroupent au sein d'une mythologie incroyablement cohérente, et surtout, personnelle. Son style n'est peut-être pas flamboyant, ses phrases ne sont probablement pas des bijoux de construction, reste que ce bon Frank réussit à livrer une oeuvre intemporelle et profondément moderne, quelque chose d'universel mais d'immédiatement reconnaissable.

Ah, je crois savoir pourquoi j'écris ça. D'abord parce que ça me permets de faire mon petit con arrogant qui crache à la gueule de tous ceux qui voient la SF comme une lubie d'ados attardés férus de bombasses aliens et autres tirs de lasers faisant "piou piou" et dont la connaissance du genre est à peu près équivalente au niveau d'études d'une cuillère à café. Ensuite parce que j'ai tout de même envie de parler un peu de ce tome 1, de ces personnages pour la plupart très intéressants - au passage, notez que le Héros, bien qu'âgé de 15/16 ans, n'est pas un de ces petits crétins insupportables qu'on peut trouver dans d'autres oeuvres - de son scénario qui commence doucement pour se conclure en apothéose, de....

Oh et puis zut, Hypérion a déjà tout dit. Au final, cette critique ne servira qu'à une chose : ériger un autel à la gloire de Frank Herbert et de son oeuvre, qui parce qu'elle est très moderne est nécessairement en avance sur son temps, et il y a fort à parier qu'elle le sera encore pour bien longtemps. Amen.