Peut-être avez vous déjà remarqué que certains mots composant des titres se retrouvaient immanquablement dans beaucoup de titres. Là se concentre toute la tâche de celui qui le choisit, car le titre est la première chose qu'on lit à propos du livre. Pour ne citer que les plus trouvés : royaume, quête, aventure, monde...
EdeN aussi chatouille un peu la mémoire. Et "sursis" est un mot rare, mais percutant.


On peut se permettre de juger un livre au message qu'envoie son titre, mais attention, comme le dit l'adage, ne jugez pas un livre à sa couverture! Même si pour celle-ci, la question ne se pose pas : bon bouquin, bonne couv'!
Pour ce titre,"EdeN en sursis", c'est un paradis en danger. Un très bon titre sachant que le livre est un roman d'anticipation, ou de science-fiction si vous préférez.
Donc le titre dégage de bonnes ondes. La couverture me donne aussi un sentiment d'emprisonnement, de panique et "qu'il faut se dépêcher pour sauver ce paradis".
Et paf!
Non, ça fait pas des chocapic, ça donne juste envie de lire. Parce que là, EdeN est en sursis, et le restera toujours si je n'ouvre pas le livre. Si je l'ouvre, je vais vivre plein d'aventures par héros interposés, et j'aurais une chance de sauver EdeN.


Viiiiite!!


Bon, si on parlait de l'histoire?


Il faut sauver EdeN, ça vous le savez. Ce que vous ne savez pas, c'est qu'EdeN est une planète sous contrat "écol", ce qui signifie qu'elle est inexploitable, sauf par quelques scientifiques bien intentionnés.
Et bien sûr, ce n'est pas du goût des hommes d'affaires à la recherche de nouveaux filons... DeltaGen notamment, une multinationale dirigée par un système de familles tentaculaire qui louche sur le formidable écosystème de la planète. Les possibilités de la coloniser, breveter sa faune et sa flore en vue de faire des profits inestimables.
Dans cette situation dangereuse, une jeune fille tombe plus ou moins du ciel, la dernière de la famille Cartel, bien connue pour son vieux vaisseau et le caractère bien trempé de ses membres.
Cléone se retrouve avec sa voile solaire déchirée par ce qui ressemblait à une météorite et se révèle être une caspule de survie. L'IA du vaisseau enjoint sa capitaine à jeter tout ça dans l'espace sans plus de façon, mais Cléone en décide autrement. Elle ne peut décemment faire comme si elle n'avait pas vu le beau jeune homme en piteux état que contient la capsule de survie, certes estampillée du logo DeltaGen.
J'avais dit quoi déja? Ne pas juger un cadeau à sa boîte?


Et voilà, vous savez tout ce que vous avez à savoir pour avoir envie de lire ce bouquin.
Comment ça, il vous en faut plus? Bon, ben parlons de l'auteur!


Jeanne-A Debat, ce n'est pas le club de débats de Jeanne, c'est une vraie madame! Avec un blog même! (http://jeanne-a-debats.fantasyblog.fr/post/198/3289 )
Le truc qui a marché avec Frédérique Lorient et Carina Rozenfeld aussi, c'est que c'est son premier bouquin pour la jeunesse, en SF : et ça donne quelque chose de nouveau, bien frais, qui nous emmène en voyage bien loin des vieux auteurs fatigués d'imaginer pour les insatiable lecteurs que nous sommes...
Jeanne, c'est de l'humour qui coule à travers son style. Du talent aussi. Mais de l'humour, à toutes les sauces : jeux de mots, cynique, noir, malicieux, et c'est ça qui fait tout son talent. On rit quand on la lit, on frissonne aussi, on voyage surtout, mais toujours en souriant.
Il y a aussi une intrigue bien menée ainsi qu'un univers SF bien maîtrisé aussi, qui tient à la fois de l'imaginaire et des classiques technologiques. Ses vaisseaux ne partent pas en guerre, ils ont une âme, une IA. Ses combinaisons ont des poches pour y mettre des tampons hygiéniques. En bref, elle a pensé à tout, et a bien travaillé dans le détail tout son petit monde, sans nous noyer d'informations inutiles. Du travail d'orfèvre, dirais-je même.


Et voilà, si cela ne vous suffit toujours pas, je vous invite en librairie à prendre le livre dans vos mains pour regarder la couverture sous tous les angles, car rapellons-le, cette collection a la particularité de jouer sur le vernis pour nous faire apercevoir plus que ce que l'illustratrice ne dessine au premier abord...
Par ailleurs, Stéphanie Hans, ladite illustratrice de talent, a aussi un blog, un régal pour les yeux, où vous trouverez la majeure partie des couvertures de la collection, plus quelques autres... http://stephaniehans.free.fr/blog/?p=1188


Laboukineuze

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le 12 août 2015

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