Who's who, utopie, et terrorisme.

Humbert veut parler de sa famille.
Humbert veut parler de l'importance de sa famille dans l'histoire de France.
De l'empreinte qu'on laisse.
Il parle politique. Il glisse des noms connus. Il parle beaucoup d'Action Directe (mouvement terroriste anarchiste français pendant les années 80).
Ton distant. Très distant. Parfois il ne fait qu'enchaîner les faits. Comme une frise chronologique. Pénible à lire, j'ai trouvé. Exhaustif, en un sens, qui m'a complètement laissée indifférente.
Quelquefois, des phrases et des noms glissés, qui font péteux, prétentieux, bourgeois, au-dessus de. Avec la grinçante impression de lire un Who's Who (oh, mais il y connaît des gens !).
Faut dire que je ne m'intéresse pas à l'étalage de dons, de talents et de prestige, si derrière je ne "sens" pas l'humain.
Quelques passages où Humbert parle de ses propres souvenirs, ressentis, implications. Et, là, ça devient beaucoup plus intéressant pour moi.
Sauf qu'il ne se défait pas de son style classique, fermé, discret, en demie-teinte. J'y peux rien, j'aime l'émotion, j'aime quand ça sort des tripes, quand ça bouscule.
Humbert c'est la finesse sans le détail. C'est la distance sans l'humour. C'est la brise d'air sans la tempête.

J'ai tout de même appris des choses (sur Action Directe, notamment). Sur l'histoire de la France. Bonne imbrication de la petite histoire dans la grande.
Intéressante réflexion sur l'envie d'eden, les utopies, et la confrontation brutale à la réalité.
Mais tout était raconté de façon tellement factuelle...
J'imagine que ça peut plaire...