Il raconte une enfance très privilégiée, chérie, stimulée dans le sein de la fantaisie. Au début, l'étincelle naît de la rencontre entre ses parents, deux êtres exceptionnels qui associent leurs grains de folie dans une histoire d'amour tendre et exubérante . Mais si le père est doué d'une audace folle qui lui réussit et lui permet de gagner beaucoup d'argent, sa mère souffre d'une démence que seul l'état de fête continuelle peut canaliser. Elle est belle, géniale et schizophrène. On a l'impression de boire un White Russian, avec le lait et les fruits de l'enfance, et le wisky plus mûr de la décadence, et de le siroter tout au long du roman, tapi dans un coin de leur vie merveilleuse. Le slurp final de la paille absorbant les dernières gouttes arrive vite, mais les images restent en tête et ce livre, plein de joie et d'opulence ferait un beau film.


Parce que c'est une belle histoire, bien écrite avec l'humilité inhérente aux auteurs les plus élégants. Et on y trouve quelques bons conseils pédagogiques : sous ses airs délurés jusqu'à la nausée, l'héroïne de ce roman est une excellente maman, qui exalte l'imagination de son fils et le couvre d'amour avec beaucoup de bon sens.


Vous pouvez bien sûr le lire en écoutant Nina Simone, et Mr Bojangles,en boucle, comme les personnages de ce premier roman.

Cloudegirofle
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le 22 mars 2016

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