Après avoir grandement apprécié le film réalisé par Stéphane Aubier, Benjamin Renner et Vincent Patar à partir du scénario de Daniel Pennac et sorti il y a quelques mois, me voici empruntant à la bibliothèque un album de Gabrielle Vincent, par envie de me plonger dans son travail, ne serait-ce que pour pouvoir éventuellement infirmer de vieux souvenirs peu concluants. J’ai donc pris, au hasard, un ouvrage de la série Ernest et Célestine à la bibliothèque de quartier.

Je ne jugerai pas l’œuvre de Gabrielle Vincent à l’aune de cet ouvrage, très décevant. Il m’en faudra plus. Mais je dois dire ici que je suis tout de même déçu.

Graphiquement, c’est pas mal du tout : trait fin, couleurs pastel placées avec modestie mais non sans justesse.

Mais l’histoire est assez nulle, il faut bien le dire, et c’est quand même l’essentiel dans un livre pour enfant : l’histoire d’Ernest qui lorgne sur un poste de gardien de musée. On a là une série de scènes d’une grande banalité. Ernest, très vite, n’a pas le poste, les deux personnages se baladent alors dans le musée, Ernest pose des questions un peu cons dont la réponse n’a pas grand intérêt :
« - pardon, Monsieur, est-ce un bon métier, gardien de musée ?
- Oui et non, Monsieur : on ne se fatigue pas mais on s’ennuie beaucoup ! »
Célestine en a marre de la visite alors que lui est passionné, ils se perdent, Célestine rencontre un gardien qui lui dit que personne ne s’est encore perdu dans ce musée (ouf), un autre qui dort (vive les clichés). A la fin, lui veut lire son livre d’histoire de l’art et elle lui dit qu’elle ne veut pas le perdre, c’est tout. Bof bof bof… Je sais que ça s’adresse à des enfants, mais quand même, on ne peut pas dire que je sois convaincu.

Seule chose sympa, c’est la reproduction par Gabrielle Vincent de tableaux célèbres, comme les glaneuses de Millet, la jeune fille au turban de Vermeer, ou l’incontournable Joconde.

Peut-être que cet album a un sens après d’autres, mais lu individuellement, c’est quand même assez pauvre, et très mal mené, à mon avis. Une bonne et grosse déception.
socrate
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le 15 mars 2013

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socrate

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