L'héroïne de Jack O'Connell, plus que les personnages pourtant bien plantés de ses romans, est incontestablement Quinsigamond, la ville dans laquelle se déroulent tous ses livres.
Et c'est effectivement cette dimension qui séduit inévitablement dans ce roman. Une ville noire, trouble, industrielle, envahie par les mafias et pourtant très loin de tous les stéréotypes que ces qualificatifs éveillent dans nos esprits. Chaque lieu, chaque quartier a effectivement une identité propre et originale que l'auteur décrit avec précision pour le plus grand plaisir du lecteur. L'organisation du livre, finalement assez structuré, est d'ailleurs au service de cette démarche : chaque chapitre ou presque se déroulant dans un endroit nouveau débute par quatre-cinq pages de présentation du lieu, elle-même organisées le plus souvent autour d'une anecdote fondatrice, d'un personnage ou d'une corporation clé. Et c'est vraiment succulent.
L'intrigue est moins éblouissante tout en restant très sympa. A vrai dire, comme le laisse présager le titre, il y a un peu de délire mystico-philosophique à l'intérieur auquel il faut juste ne pas être allergique.
Samanuel
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le 8 nov. 2010

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