L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots.

"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots". Ah, mon bon Bergson, que tu avais raison !
Marc Lévy. Marc Lévy, ton nom racle ma gorge et me l'écorche.
Attention lecteurs assidus ! Ne vous aventurez pas dans les méandres "léviesques" !
J'avais déjà lu, il y a fort longtemps, un autre roman de ce cher auteur à succès, cela ne m'avait pas plu. Ayant un penchant masochiste et une lueur d'espoir au fond de mon être, je me suis dit : "allez, on va se faire un petit Lévy !".
Et si c'était vrai...
Je n'aime pas les points de suspension dès le titre du roman. Ils sont abjects, c'est déjà coulant. Marc Lévy, son histoire d'amour, un arrière-plan différent pour chaque roman, son histoire d'amour. D'amour pour donner de l'espoir aux gamines qui cherchent leur âme sœur, pour réconforter la femme trentenaire qui s'est faite larguer en lui disant qu'elle LE trouvera, celui qui, pour l'instant n'a pas de nom, et pour faire rêver la dame plus âgée qui se dit que, si elle avait mieux cherché, elle aurait eu cette histoire passionnelle et fusionnelle.
Eau de rose, rosé, soirée alcoolisée pour faire passer Et si c'était vrai. Certes, c'est facile à lire. Abordable.

Trop facile à lire. Trop abordable. Trop simple, trop coulant, TROP. L'excès est mauvais.