Franchement c'est affligeant. Comment peut-on proposer quelque chose avec aussi peu d'intérêts, mais surtout avec si peu de style ? Tout y est descriptif dans ce livre mais surtout extrêmement scolaire ! D'autant plus que l'univers de Final Fantasy 7 offre pas mal de possibilité pour un enrichissement de l'oeuvre original (qui, à mon sens n'en a pas vraiment besoin vu que la messe a été dite à la conclusion du jeu). Ici, je n'y vois qu'un auteur qui utilise un cadre pour trouver une excuse afin de mettre pauvrement en scène ses doudou, enfin... Ses personnages une nouvelle fois, mais pour raconter du vent ! Ni l'univers de Midgar et ses environs, ni les personnages ne seront réellement approfondis, si ce n'est que de manière extrêmement superficielle. Quel intérêt ? Si ce n'était là qu'une stratégie commerciale pour pomper encore un peu plus d'argents à des fanatiques gentiment naïf du premier jeu, alors c'est réussi. Mais Square Enix ne mange pas de ce pain là voyons... Ils sont bien trop bon avec nous...


Quoi qu'il en soit, un autre gros défaut du livre est qu'il ne s'adresse uniquement qu'aux fans du jeu original. Certes vous serez exempté de réviser les autres appendices comme le jeu préquelle "Crisis Core" ou la suite cinématographique - franchement médiocre - "Advent Children", ou bien d'autres encore qui vous conterons surement de bien belle manière l'origine de l'histoire du chat qui dort sur le pavillon du Septième Ciel (lieu connu des fans dans l'univers de FF7) qui nécessite une saga au format vidéoludique en 3 parties. Moqueries mises à part, n'est-ce pas dommage de se limiter à un tel public plutôt que d'essayer de les introduire à l'univers de cette itération de la saga Final Fantasy ?


Non mais parce que vu que ça parle qu'aux fans qui ont fait le jeu original à minima, on va vous raconter ici 6 nouvelles de points de vues différents qui va parler de ce qui se passe après les évènements du jeu original donc. D'un manque d'intérêt flagrant...


La première histoire ambitionne de nous faire revivre les évènements de la chute d'un plateau de Midgar sur l'un des quartiers résidentiels du point de vue d'une victime. L'exercice est bien entendu un échec cuisant vu que tout est d'une platitude rare et d'un manque de style flagrant dans l'écriture. Sans parler de l'un des soucis du livre, ces changements de temporalité ou de point de vues incessant à - quasiment - chaque paragraphe sans aucun effet de style pour le notifier subtilement au lecteur. Et ça pour rien en plus ! Si ce n'est pour interrompre le récit pour nous faire savoir que le personnage sirote un café avant de reprendre son récit. En fait à la lecture de cette première histoire je n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'auteur avait vu une scène coupée du film Advent Children et qu'il s'est contenté de décrire la cinématique sans même essayer d'adapter ça au format littéraire... Ha d'ailleurs, le point de vue du premier récit est celui de Denzel, un personnage-fonction dont on a rien à foutre, et si je vous dit ça c'est parce que...


...La deuxième histoire raconte comment Tifa (qui forme un couple bien prude avec Cloud visiblement) tente de se reconstruire après les évènements du jeu original. La question du Deuil est évincée ainsi que celle de la reconversion professionnelle de Cloud dont le rôle de combattant a perdu tout intérêt dans un monde en reconstruction, mais en paix pour nous parler donc de... (roulement de tambours) Denzel ! Il fera la rencontre par hasard de Cloud et lui demandera de l'aide car il a contracté la maladie au nom de "géostigmates" (l'un des sujets miteux du film) et raconte donc comment Tifa, Cloud, Marlène et lui forment une famille dont le fonctionnement ne semble reposer que sur une base bien instable. Mais évidemment, la question d'une famille reconstituée en reconstruction après une guerre est à peine posée vu que visiblement ça n'intéresse guère l'auteur... Ou le cahier des charges imposés par l'éditeur de s'attarder sur ça. Non, on veut parler des éléments liés au film bien sûr...


Bon je vais pas vous faire la même chose pour les quatre prochaines histoires parce que le schéma est le même. On reprends le point de vue d'un personnage connu du jeu, l'auteur amorce une introduction de début de bonne idée et puis passe en deux lignes insipides à son affaires de géostigmates de merde. Bordel mais, Barett qui, en quête de rédemption, est prêt à renier ses croyances militantes les plus enfouis profondément en lui pour sauver quelqu'un (il est prêt à réutiliser un peu de mako pour sauver quelqu'un alors qu'il était simplement contre l'utilisation de cette énergi polluante), c'était pas intéressant ça ? Yuffie qui reprends sa quête pour réarmer son village natal afin d'imposer un nouvel ordre impérialiste, par amour pour sa patrie, alors que le monde est en paix, c'était pas intéressant ça ? Nanaki qui veut se réapproprier son identité et qui part en quête de la connaissance du monde (rien que ça !) vu qu'il est un être qui va vire 1000 ans, dont en plus dans le jeu on nous fait comprendre qu'il va se reproduire alors qu'on pense qu'il est le dernier de son espèce, c'était pas une putain d'idée intéressante ça ? Et la dernière histoire... Bon non, ça c'est juste une introduction nulle au film nul. Visiblement, tout ça c'était pas assez intéressant parce qu'il faut parler des cette foutue maladie de géostigmate que vous verrez dans - rien de moins que - le "Citizen Kane" de Square Enix.


Si j'ai l'air de détester cette affaire de géostigmate, c'est pour plusieurs raisons évidentes. D'abord parce qu'il y a déjà tout un tas d'éléments qui ne sont rien de moins que des outils fantastiques dans le jeu original qui permettrait d'étendre l'univers du jeu. Deuxièmement, Ni Square Enix, ni l'auteur du bouquin n'arrive à rien raconter d'intéressant sur le sujet et dans un exercice dont la forme est trop peu marquée. Dernièrement, en fait, ce cadre n'a d'autres intérêt que de réintroduire le grand némésis de nos héros, Voldemort !... Heu, pardon... Sephiroth ! Lapsus révélateur...


Révélateur d'un bouquin (et on pourra dire la même chose du film, excusez d'enfoncer le clou) qui ne souhaite en fait que raconter un récit des forces du bien contre le mal sans aucune originalité, tout simplement accolé d'un univers - aussi génial soit-il - qui n'est pas utilisé. Vous n'êtes en face de ce livre qu'en face d'un produit sans âme pour vous amener à un autre produit sans âme de la franchise. Je noterai un point positif cependant. Le bouquin (l'objet) il est joli.

Valoo24
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le 19 janv. 2022

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