Fiche technique

Auteur :

Véronique Bergen
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : août 2008

Éditeur :

Denoël
ISBN : 9782207260722

Résumé : Obsédée par les fêlures de son amante, une femme se perd dans de singulières joutes passionnelles sur fond d'océan Comment endurer les cinglantes lignes de fuite de Chloé, amazone à la troublante armure ? Comment déchiffrer les langues intimes de son journal, vertigineuse tour de Babel intérieure dans laquelle cette dernière s'est enfermée à double tour ? Comment surtout découvrir le code secret à même de pénétrer les mystérieux écrits d'Ossip, son grand-oncle survivant des camps qui vient de se jeter dans la mer ? Au fil des jours se précise un tragique roman familial : la disparition des siens durant l'orgie de sang de la Seconde Guerre mondiale, l'interminable silence du dieu des Étoiles jaunes D'une écriture visionnaire, Véronique Bergen conjugue les mille énigmes d'une passion à une hallucinatoire traversée des pulsions barbares du XXe siècle. Creusant les méandres d'un inépuisable panthéisme amoureux, elle nous happe dans la flamboyante folie de la guerre.Née et résidant à Bruxelles, Véronique Bergen est philosophe de formation et a publié plusieurs recueils de poèmes, des essais et des romans dont, récemment, Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent (Denoël, 2006, prix Félix Denayer de l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique, prix triennal de la Ville de Tournai).Extrait du livre :Chloé sur fond d'océan Des épées d'argent cinglaient le corps turquoise qui, habile à engloutir la lune au fond de ses abysses, ne livrait aucun récit stable, reine sans roi à l'immense traînée d'écume que fendaient des cormorans. Ce n'est qu'en des occasions exceptionnelles que la mer expérimentait des postures à la pointe de la plus extrême séduction, minaudant comme une chatte allume la nuit de ses désirs. Elle offrait sa nudité à nos regards borgnes, se cambrait, se dévêtait de ses derniers bijoux de sel. On ne savait quelles orgies se perpétraient dans ses bas-fonds mais on devinait qu'elle ne louvoyait pas avec l'amour, qu'elle montait vers la fête d