Mais il faudrait que je prenne le temps de le lire en anglais, ou dans une autre traduction, parce que je suis sûre qu'y avait une couille dans celle que j'ai lue, et il est possible que c'est pour cela que je mets 7 et non pas 8 au livre.

Sinon, c'est quand-même vachement bien, et on se dit qu'il fut un temps où l'ennui, la lassitude d'une jeune génération pouvaient être exprimés avec un certain intérêt littéraire, qui prend aux tripes, d'une manière bien plus poétique que dans le Moins que zéro d'Ellis ( d'ailleurs j'ai trouvé une super blague l'autre jour: " Le problème avec Ellis, c'est que ça tourne en rond." Ellis. Hélice. Tourne en rond. Vu ? Haha. ), par exemple.
Et puis on se rend compte que depuis des décennies, TOUTE génération s'est sentie paumée, abandonnée, qu'il s'agisse de la Lost Generation, de la Beat Generation, de la Génération X, de la Génération Y, lalala lalala. Alors qu'on arrête de dire que l'on est une génération de paumés. Nous le sommes tout autant que nos "prédécesseurs", on finira par ne plus s'identifier comme tel, et voilà.

Pour en revenir au livre en lui-même, comment ne pas s'éprendre de Gatsby, un peu de la même manière qu'on le fait avec le Dean Moriarty de Kerouac, qui se font pas mal écho, je trouve, si ce n'est que l'un a un peu plus d'argent que l'autre...
Nick, le narrateur, est chouette aussi. Un peu l'élément neutre, qui peut se faire le plus objectif dans cet univers embaumé de l'odeur de la nuit d'été. Celui qui reste en retrait de tous les excès, tout en se faisant sincère dans ses attaches envers les autres personnages. Mais comme eux, il est perdu, alors c'est un peu le bordel dans sa tête.

Les autres, on a tout simplement envie de les baffer, même si Daisy commence bien.

Bref, j'ai passé un bon moment, mais parfois j'ai trop buté dans la construction des phrases pour que la traduction soit vraiment bonne ( celle de Victor Untel ).

Et puis le prochain auteur américain sur ma liste, c'est Faulkner.
Anerk
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le 7 avr. 2012

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Anerk

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