In Tenebris
7.6
In Tenebris

livre de Maxime Chattam (2003)

Deuxième tome de la trilogie du mal, le livre s’ouvre, comme il se doit avec un évènement qui semble n’avoir aucun rapport avec tout le reste. Il faut, comme d’habitude, attendre la toute fin pour raccrocher tous les wagons.


J’avais cependant un peu peur de relire un Âme du Mal qui déjà m’avait fait penser à Léviatemps ou encore le Requiem des Abysses (oui, je n’ai pas lu les œuvres de Chattam dans l’ordre). D’ailleurs, au-delà de retrouver les mêmes principes, ce qui en soit est entendu et attendu, il y a quelques particularités que l’on retrouve dans le déroulement de l’enquête, comme faisant écho au premier tome.


Ceci étant, In Tenebris offre son lot de surprises et nous entraîne dans un univers encore plus sombre et sordide. Au fur et à mesure de la lecture, prenant conscience de ce qui se passe, on en vient à avoir peur de lire ce dénouement qui ne laisse aucune ambiguïté.


Chattam sonde ce qu’il y a de plus sinistre en l’être humain et dévoile une noirceur jusque là inégalée. Menée tambour battant, l’enquête rebondit sans cesse, parsemant ici ou là quelques surprises de taille et gardant le suspense intacte jusque dans les derniers chapitres où tout s’emballe.


Outre son histoire, l’auteur décrit New York dans un climat hivernal qui ne manque pas de rendre l’atmosphère encore plus lourde et malsaine. Le froid et la neige s’invite donc auprès du lecteur pris dans la tourmente.
Son héros, Joshua Brolin, qui refait ici surface, n’est plus le même personnage que dans le premier volume. Sans entrer dans les détails de ce qui l’a amené à évoluer, Chattam fait confiance à son lecteur pour lire ce qui se passe dans son Âme du Mal mais ne nous perd pas pour autant avec des détails incompréhensibles si jamais nous n’avons pas lu ce premier tome. Les romans se lisent indépendamment les uns des autres mais il est intéressant de voir l’évolution de cette âme torturée qu’est Brolin. À noter tout de même qu’en fin de volume, Chattam se permet d’annoncer le retour prochain de son héros.


Une nouvelle enquête plus sombre que la précédente, un rythme enlevé, sans temps morts, des personnages intéressants qui ne s’en sortent jamais indemnes, un propos redoutable d’efficacité, une critique de la société sans concession, c’est tout In Tenebris. Une lecture rapide et prenante, comme souvent chez Chattam. Malgré cette peur de la redite, je suis heureux de voir que l’auteur a su sortir de la facilité et nous offrir un excellent roman, marquant et immersif.

DavidBranger
9
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le 1 août 2017

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David Branger

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