J'ai épousé un serial killer

Résumé : Mariée à un monstre, Nina ne se doute de rien ou presque. Victime comme les autres ou complice malgré elle ? Pour ceux qui la croient coupable, Nina doit payer. Et tant pis si son petit garçon n'est pas épargné UN PREMIER ROMAN ENVOÛTANTExtrait du livre :«On se connaît, non ?» Arrêtée devant le rayon des surgelés où, parmi la profusion de plats préparés, j'essayais d'en trouver quelques-uns susceptibles de plaire à Hayden, je tournai la tête pour découvrir un homme d'un certain âge qui me dévisageait d'un air interrogateur. Le genre solide, resplendissant de santé. Dans les soixante-cinq ans, épaisse chevelure poivre et sel, pull sport sur un jean.Appréhension sourde, diffuse.Il était tard en ce vendredi soir - près de minuit, mon heure de prédilection pour faire les courses de la semaine car je limitais ainsi les risques de rencontres inopportunes. En général, je m'efforçais autant que possible d'éviter les échanges de platitudes, que ce soit avec mes voisins ou avec quiconque. En arrivant au supermarché Harris Teeter ce jour-là, quand les grandes portes vitrées avaient coulissé devant moi dans un murmure feutré digne du sas d'un vaisseau spatial, j'avais eu l'impression de pouvoir disposer de l'endroit pour moi toute seule, et j'avais savouré durant quelques instants ce sentiment de sécurité et de quiétude que procurent souvent les lieux publics lorsqu'ils sont désertés. Oh, bien sûr, j'étais loin d'être réellement seule : déjeunes employés piquaient du nez devant leur caisse et deux ou trois individus isolés (le style célibataire désoeuvré) déambulaient au rayon des bières, essayant manifestement de tuer le temps avant d'aller retrouver leur canapé. L'un d'eux s'intéressa à mes fesses, et je le vis me suivre des yeux dans l'un des miroirs paraboliques accrochés aux poutrelles métalliques blanches qui quadrillaient le plafond de l'entrepôt. À mon âge, j'aurais sans doute pu juger son attitude flatteuse ; en l'occurrence elle me déstabilisa, aussi pressai-je le