Mieux vaut le savoir dès le début. Celui qui décide c'est l'auteur. Celui qui manipule c'est l'auteur. Celui qui interpelle c'est l'auteur. Le lecteur bien que fataliste devant tant d’hégémonie bénéficie des facéties de Diderot, de Jacques et de son maître.
Une approche très dynamique du roman. Très vif, jouant avec les codes, ou l'auteur te tutoies droit dans les yeux. Un tour de magie ou tout est clair.
L'attrait n'en est que plus grand. Ou malgré les invectives de Denis à ne pas s'attendre à l'habituel, on espère quand même que l'histoire va aller dans un sens précis, se développer. Le lecteur prend lui aussi un malin plaisir à désobéir à l'auteur et est tout content de se faire encore surprendre au détour d'une nouvelle digression.
Jacques lui aussi est sans cesse interrompu. L'ensemble est à bâton-rompus, c'est la le charme.
C'est très bon, un léger gout de chevalier errant à la Cervantès qui ne gâte rien.