Roman de science-fiction prenant pour cadre une guerre européenne opposant la Coop. (constituée de divers partis d'activistes Verts fanatiques) d'un côté et le Consortium (constitué d'ingénieurs et scientifiques froids et désincarnés) de l'autre, Jardin d'hiver est une vraie bonne surprise.
Sur le thème rebattu de l'opposition entre nature et technologie, Olivier Paquet arrive à être original. Déjà par le cadre choisi, très européen, mais centré sur une France devenue le cœur de l'État européen depuis que la guerre a éclaté avec les Verts. Mais l'autre originalité tiens aux armes employées par les deux camps.
Les ingénieurs ont mis au point des robots qui combattent en symbiose avec leur propriétaires, tandis que les Verts ont transformés par un jeu de bio-puces et de génétique les plantes en armes de guerre (arbres-missiles, fleurs-mines antipersonnels...).
Le récit se déroule alors que la guerre est déjà bien entamée. Le Consortium a repoussé les militants de la Coop. en Scandinavie et en Russie / Ukraine, la zone comprise entre Berlin et la Roumanie servant de zone de guerre. LA victoire leur semble promise.
C'est dans ce contexte que nous découvrons, en même temps qu'un groupe de contrebandiers, le personnage d'Innocent (c'est le nom que lui donne ses découvreurs), un jeune homme retrouvé inconscient sur le lieu d'un combat en Pomméranie.
En partie amnésique, il va tenter de retrouver ses souvenirs et s'apercevoir petit à petit qu'il pourrait avoir un impact sur la guerre et ramener la paix entre les deux camps. Un schéma somme toute classique, mais ici très bien orchestré, dans une aventure sans temps morts.
La cohérence de l'univers et la richesse de l'univers et des inventions technologiques qui y sont déployés sont vraiment intéressants et c'est un régal de découvrir tour à tour Mégapole (la grande cité du Consortium) et quelques-unes des factions de la Coop. et leurs innovations diverses et variées.
Un très bon livre donc, en un tome (et ça c'est bien aussi)