Jesse le Héros, une armée à lui tout seul, c'est comme cela qu'on l'appellerait.
En 1968
Les gosses devaient avoir envie qu'il se barre le plus loin possible d'eux. Ils l'appelaient le Fêlé, Tête de chou ou juste l'Andouille.
Un livre très intéressant, puissant, mais dur à lire. Pas à cause de l'écriture, non, c'est le personnage de Jesse, enfant qui a une imagination macabre prolifique, qui est dérangeant. Il fait peur mais on s'y attache.
Son père, George, et son frère, Jeff, le protège, essayent de lui donner une vie heureuse, comme les autres enfants de son âge. Mais Jesse est différent. Sa seule joie est de regarder les images, à la télé, de la guerre du Viêtnam où son frère a été envoyé.
Il faillit sauter de joie quand il vit des images de guerre. La guerre de son frère Jeff.
Faut-il se résoudre à le placer dans une maison spécialisée, Concord, comme le conseille le révérend ?
Le style du livre est particulier. Pas de chapitre, seules 6 parties. Pas de dialogues seulement des introductions en notant le personnage (Jesse dit :).
Quel amour et désarroi pour cette famille (le papa et le frère) envers ce garçonnet.
Peut-être que si elle n'avait pas eu de moustache, elle aurait été juste une femme. Mais elle avait une moustache et la moustache frétillait au-dessus de sa lèvre comme une petite chenille.