Humour & Cynisme

Recueil de 11 nouvelles du célèbre auteur de "Charlie et la chocolaterie" dans lequel Roald Dahl met en scène simplement des tranches de vies. Certaines approchant de très prés les portes du fantastiques ("William et Mary", "Gelée royale", "Cochon", "Edward le conquerant"), d'autres étant pleinement ancrées dans la réalité. Et ce sont ces dernières que j'ai particulièrement appréciées au sein d'un ouvrage somme toute assez inégal.

"Un beau dimanche" et "Le champion du monde" sont deux petites pépites qui justifie à elles seules le 7 que j'ai attribué (d'ailleurs, qui suis-je, moi, pour oser attribuer des notes à de grands écrivains?!). Mettant en scène des personnes simples (un simple antiquaire recherchant avec ruse et une pincée de fourberie la pièce rare pour la première et un duo de braconniers astucieux pour la seconde), ces deux nouvelles, écrite simplement sont bourrées d'humour et teintées d'une bonne dose de cynisme de par leur conclusion.

Cynisme que l'on retrouve dans l'ensemble de l'oeuvre et nous montrant à quel point la race humaine peut se montrer sous un bien mauvais jour (vol, cruauté, orgueil.....) et souvent à la fin tel est pris qui croyait prendre.

Dernière petite réflexion: Roald Dahl semble avoir un léger problème avec les femmes. Elles sont souvent soumises et bien attentionnées à l'égard de leur petit mari ("William et Mary" et "Tous les chemins mènent au ciel" en sont les plus beau exemples) pour finir par obtenir leur revanche de la plus cruelle manière qu'il soit. Quand elles ne sont pas décrites comme de cupide créature (le manteau de fourrure de "Madame Bixby et le manteau du Colonel").
Ou Dahl cherche à rendre hommage de façon assez maladroite au genre féminin en laissant entendre qu'il peut être fort et qu'il ne faut pas le sous estimé et dans ce cas il force un peu sur la dose (la femme bafouée qui prend une revanche disproportionné sur son homme....)
Ou Dahl ne peut considérer la femme que comme soumise ou comme une diabolique créature qu'il ne faudrait pas trop chercher et là cela peut poser problème. Il n'y a pas de juste milieu.

Bref une oeuvre assez agréable à lire et surtout sauvée par 3- 4 des ses nouvelles (Chaque personne malgré ses goûts différents devrait pouvoir y trouver son compte).