Colin, un jeune homme, veut être amoureux, il ne tombe pas amoureux, il veut l’être.
Il rencontre lors d’une soirée Chloé, une jeune et belle fille qui n’est défini que par ça. Ils se marient et eurent beaucoup d’en...
A bah non, elle attrape deux nénuphars à chaque poumon (métaphore du cancer ou de la dépression, vous prendrez celui que vous voulez) et meurt dans la promiscuité et la misère.
La première partie du roman est une comédie absurde et burlesque, un pianocktail, des souris parlantes, des poissons dans des tuyaux... et c’est très drôle, entre les bons mots et l’absurdité de ce monde dépeignant le nôtre, on sourit souvent, rit quelquefois et on passe un très bon moment en compagnie de ces jeunes gens innoncents.
Mais Boris Vian nous fait passer de la comédie à la tragédie. La maladie de Chloé est le premier acte d’une longue descente aux enfers pour Colin et ses amis. Colin trouve un travail difficile, est ruiné en fleurs du fait de la maladie de sa femme, 2 personnages secondaires (Chick et Alise) meurent à cause de la folie du premier pour Jean-Sol Partre (vous tenez le jeu de mot), enfin, Chloé meurt, Colin se laisse mourir et leur petite souris met fin à ses jours dans la gueule d’un chat.
Le roman critique... tout, tout ce qui peut être critiquer l’est. L’Église, la bourgeoisie, le monde du travail, la police, l’armée, l’intelligentsia rive-gauche, Sartre, les individus aimant Sartre, absolument tout le monde en prend pour son grade.
Mais l’essence du roman n’est pas la, le livre, est à mon sens, une longue métaphore du passage de l’enfant à l’adulte. Colin qui se mari, qui cherche un travail, qui devient pauvre, qui se bat contre les difficultés de la vie...
Tout ce qui attrait au monde de l’imaginaire bienheureux disparaît, le pianocktail, l’argent tombant du ciel ou encore la patinoire.
Un très bon livre, agréable à la lecture et pertinent dans ses critiques.