Tandis que les fils du destin de chacun des protagonistes se tissent plus étroitement à chaque nouveau tome, l'éveil des eux dormantes, tome 6 de la version française en poche, voit se concrétiser nombre d'espoirs.
Celui du capitaine Kennit qui, en osmose croissante avec sa nouvelle vivenef, dessine peu à peu son rêve. Hiémain, toujours à ses côtés, pense avoir trouvé le chemin que Sâ lui destine. Mais Kennit est un être complexe dont les desseins sont loin d'être limpides aux yeux de ses compagnons.
La famille Vestrit, du côté de Terrilville, vit certes des jours difficiles mais le bal approche et Malta Vestrit, jadis agaçante écervelée, s'est révélée dans les épreuves comme la lame dans la forge lorsqu'elle est trempée. Althéa, pour sa part, est partie en quête de Vivacia avec Ambre et Brashen. Voguant sur les flots grâce à un Parangon renaissant, quoique singulièrement perturbé, ils ne savent pas vraiment ce qui les attends sur les flots.
Pendant ce temps, dans le plein, le nœud tente de se souvenir face à l'inexorabilité du temps qui passe et cèle le savoir d'autrefois. Le venin de l'ignorance pèse sur ces créatures qui aspirent à l'envol...
Robin Hobb, après avoir embarqué sur le navire de son imagination débordante le lecteur abasourdi, lui fait découvrir l'étendu de sa vision. Celle de la magie d'une race qui existe depuis les temps immémoriaux et mue sans fin, celle d'êtres humains, créatures fragiles emplies de l'espoir de lendemain meilleurs où la souffrance quotidienne serait bannie.
Ces multiples rebondissements et révélations font de cette saga une référence de la fantasy. Si l'on ajoute à cela les évocations que suscite la plume de l'auteure, ce tome 6 constitue jusque-là le plus passionnant opus de cette fresque maritime. C'est donc confiant que j'aborde les 3 tomes restants...