Je n'ai pas pu en terminer la lecture.
En effet, les incessantes coupures du roman censées être éclairantes sur la psychologie des personnages et autres focus semi explicatifs sur les actions réalisées, le tout couronné par des digressions pseudo philosophiques ont eu raison de ma lecture.
C'est dommage car le (début du) roman est sur de bons rails. Cependant, on a à peine le temps d'être pris par la lecture, que le roman, arrêtant constamment sa prometteuse lancée, est entrecoupé de perpétuels arrêts sur image consistant en des zooms psychologisant les protagonistes a posteriori, faisant souvent appel aux détails de leur passé pour supposément mettre en relief après coup le déroulé du récit, se perdant dans de larges divagations et autres volumineuses digressions rébarbatives des opinions de l'auteur sur le contexte historique de l'oeuvre qu'est le Printemps de Prague.
J'aime les lectures qui progressivement enveloppent le lecteur, l'amènent doucement vers la page suivante, le font monter dans le récit des choses. Rien de tout cela ici, l'oeuvre est formée de sections numérotées toutes les deux pages passant constamment d'un sujet à un autre, d'une ligne d'éclairage à une autre, sans que la lecture puisse se fixer. Le contrebalancement permanent des points de vue des protagonistes tel que souhaité par l'auteur se révèle être exécuté de manière trop rapide, brutale et versatile pour qu'une lecture agréable s'en dégage.