Pour les adeptes de fuite en avant et de grand méchant tapi dans l'ombre...

Je fais partie des personnes qui ont découvert l’existence de La roue du temps à l’occasion de l’apparition sur Prime Vidéo de la série éponyme. Cette nouvelle saga avait été alors présentée comme l’adaptation d’une œuvre littéraire majeure de la fantasy. Appréciant énormément ce genre, j’ai logiquement regardé avec curiosité les huit épisodes qui composaient cette première saison. Même si je n’ai pas tout trouvé parfait, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de cette curieuse communauté. L’univers était prenant et les personnages intéressants. Ma curiosité avait suffisamment été attisée pour que je me plonge dans la lecture des ouvrages écrits par Robert Jordan.


Ma découverte du premier tome date d’il y a quelques semaines. Mon immersion dans cette aventure au long cours s’est avérée très agréable. C’était un vrai plaisir de me plonger à nouveau dans ce type d’univers avec la prometteuse perspective d’y rester très longtemps. La construction de la trame est classique. De jeunes personnes se révèlent posséder un potentiel d’une rare puissance dont ils ignoraient jusqu’alors l’existence. Un beau jour, une grande magicienne vient chambouler leur quotidien en leur faisant quitter leur village de toujours pour sauver le monde. Ce fil conducteur peut être accolé à bon nombre de sagas de fantasy. La réussite du processus dépend de la qualité d’écriture des personnages, de la richesse des contrées traversées, de la densité de la narration et de la facilité à se laisser emporter par l’atmosphère de l’ensemble. Ce cahier des charges était joliment respecté dans ce premier opus. La réussite était suffisamment au rendez-vous pour que je ne tarde pas me lancer dans la lecture du deuxième tome intitulé L’œil du monde – deuxième partie, sujet de ma critique du jour.


Ce deuxième épisode démarre où nous avait laissé la conclusion du précédent. L’entrée dans l’intrigue se fait donc rapidement et aisément. Les protagonistes et les enjeux m’ont été tout de suite à nouveau familiers. L’atmosphère de cette fuite en avant vers l’inconnu m’a immédiatement habité. La joie d’une lecture prenante et envoutante m’a rapidement accompagné et ne m’a jamais quitté tout au long des six cents pages qui composent ce livre.


Suite à une attaque subie, l’équipe des héros avait été éclatée lors de leur quête. La première partie du bouquin doit donc nous faire vivre le parcours parallèle de trois groupes distincts. Cet exercice n’est pas toujours aisé. En effet, il faut offrir une place équilibrée à chacun, faire en sorte que l’attrait du lecteur ne fluctue pas en passant d’une intrigue à l’autre. L’auteur s’en sort ici remarquablement bien. L’évolution des trois cercles s’avère aussi passionnante l’une que l’autre. Chaque groupe évolue dans un climat de peur généré naturellement par le statut de chassé et de proie. Néanmoins, ce statut semblable est vécu différemment par chacun. Cela fait que les trois parcours enrichissent la lecture par leur identité propre qui s’inscrit pleinement dans la trame globale.


Robert Jordan prend son temps pour nous faire découvrir le parcours des différents protagonistes. J’ai apprécié cette lenteur. Cela donne le temps de partager leur quotidien. Chaque étape est décrite de manière détaillée. Les sentiments des personnages nous sont clairement transmis. Cela a facilité et intensifié mon immersion dans l’histoire. Chaque personnage, fut-il anecdotique dans le déroulé général, est bien écrit. Cela nous permet de connaitre profondément chaque membre de l’équipe. La complexité de chacun est bien montrée et participe ainsi activement à l’ampleur de la trame.


Une des richesses de la lecture réside dans l’angoisse généré par le grand méchant et ses sbires. L’auteur arrive à faire exister un monstre dans chaque page alors que les protagonistes croisent finalement rarement des disciples du Ténébreux. C’est une performance d’écriture intéressante. Par la narration, le grand antagoniste de la saga ne cesse de gagner en ampleur sans pour autant le croiser directement. Cette montée en puissance de sa terrible aura et de la terreur qu’il diffuse participe très fortement au plaisir de la lecture. J’ai eu le sentiment de voir des personnages fuir un ennemi qui ne cesse de se rapprocher dans un climat oppressant et inquiétant. C’est prenant et captivant.


Je n’évoquerai pas de manière trop détaillée la dernière partie du bouquin. Je ne souhaite pas en gâcher la découverte à certains d’entre vous qui ont prévu de le lire. Je me contenterai que je trouve cette conclusion réussie. Elle enrichit la trame générale et éveille la curiosité de la lire la suite. Elle clôture une lecture agréable et plutôt captivante. Je pense que je ne tarderai pas à débuter la lecture du tome suivant. Je suis intrigué de savoir où va mener le destin de tous ses personnages…



Eric17
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le 24 août 2022

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