L’ennemi commence fort, avec une double-page proclamant « C’est la guerre », puis c’est le dénuement avec deux trous qui transpercent des pages blanches, dans ces trous deux soldats ennemis. Avec un dépouillement visuel, quelques traits particuliers et des collages, L’ennemi intrigue et déroute par rapport aux albums illustrés habituels. Le style peut éventuellement refroidir les lecteurs mais ce vide met finalement en lumière l’absence de confort. Il illustre le dénuement du soldat seul dans son trou à mener une guerre pour laquelle il a été enrôlé et endoctriné, mais qui subit jour après jour l’angoisse, la faim, le froid, le désespoir. Rien de romanesque ni d’épique dans cette guerre, c’est au contraire la [...]
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