Je retiens surtout de La ballade de l'impossible ses personnages très contrastés et la douceur générale qui se dégage de l'écriture, malgré la violence des sentiments rapportés.

Watanabe est du genre libre. Il se pose des questions mais vit sans trop se soucier des contraintes du monde. Autour de lui évoluent de nombreux personnages libres eux aussi : Midori, Reiko, Nagasawa... Pourtant, il ne peut s'imaginer vivre sans Naoko, jeune femme insaisissable, presque invisible.

On peut noter que le livre a d'abord été écrit sous le titre Jardin sous la pluie, en référence à la troisième pièce des Estampes de Debussy, dans laquelle on entend la mélodie de « Nous n'irons plus au bois ». L'auteur aurait été inspiré par cette musique pour écrire son roman, avant que sa femme ne lui suggère « La forêt de Norvège », ensuite généralement assimilé au titre des Beatles Norwegian Wood (=Knowing she would selon certains). Plus tard, Murakami déclarera lui-même au sujet de la controverse sur le titre qu'il y aurait beaucoup à dire. Bref, il n'y a sans doute aucune conclusion simple à tirer de ces références.
Denys
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le 7 oct. 2012

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Denys

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