« La cité de Dieu » est sans nul doute l’un des romans les plus violents et difficiles qu’il m’ait été donné de lire dans ma vie.
Le monde décrit par Lins est en effet effroyable et désespérant par sa lancinante répétition de destins de jeunes hommes et femmes précocement arrêtés par des morts violentes parfois absurdes pour une rivalité ou trahison présumée, un regard, un mot de travers ou pour simplement avoir été présent au mauvais endroit et au mauvais moment.
Avec le passage du trafic de drogue à grande échelle, la violence atteint des proportions démesurées et dépasse toutes proportions. A chaque mort ou presque allant survenir, Lins brosse une rapide biographie du personnage, rappelant son origine et son parcours jusqu’à la favela.
Le résultat est souvent froid et morbide.
Malgré un coté répétitif, sombre et parfois insupportable de certaines scènes, « La cité de Dieu » demeure la référence, le roman ultime décrivant le fonctionnement des trafiquants des favelas brésiliennes et l’incapacité des forces de police trop facilement corruptibles à résoudre ce problème endémique.
A réserver néanmoins aux lecteurs les plus endurcis.
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