Un pont visuel entre fantastique anxiogène et future SF atomique.
Une nouvelle fantastique angoissante qui symbolise assez bien le pont qu'est l'oeuvre de Lovecraft entre la littérature fantastique noire du XIXe du type Edgar Allan Poe, et la SF à venir.
Ici on retrouve des thèmes modernes pour l'époque (météorite, mutations horribles dans la nature, hallucinations colorées) mêlés au schéma classique de la "maison de l'horreur". Et bien sûr comme pierre angulaire, l'aspect fétiche de Lovecraft : la folie.
Avec son ambiance anxiogène, ses monstres humains, ses non-dits, l'écrivain plonge le monde rural dans l'angoisse de l'ère atomique, bien avant l'heure. Il réussit également le tour de force d'écrire un texte très visuel (on "sent" les couleurs et les matières décrites).