La Dernière Valse de Mathilda par Krol

Je ne rechigne pas de temps en temps, à me laisser aller à des lectures peu exigeantes. C'est le cas de ce roman, proche du style "Roman de gare", mais qui n'en est pas moins très agréable à lire.
Pour tout dire, à la fin de ma lecture, j'avais même mis un 8, tant l'outback australien m'avait happé.

Certes, c'est un roman léger, dans un style peu littéraire bien que très correct à mon goût. On évolue dans les clichés les plus discutables sur les sentiments féminins et les personnages hyper stéréotypés. On ne manquera pas de relever la déconcertante facilité avec laquelle l'héroïne, Penny, oublie son mari fraîchement décédé pour le premier gars croisé dans sa ferme. Et bien d'autres défauts inhérents à ce genre de roman à l'eau de rose, des situations au romantisme dégoulinant à peine voilé jusqu'à l'adjectif à rallonge à tout bout de champ.

Vous allez me dire que cette critique n'est pas très positive. Mais je vais vous expliquer pourquoi j'ai vraiment aimé ce bouquin. Je l'ai aimé parce que j'étais vraiment en Australie en le lisant. On sent la chaleur brûler notre visage, le vent sec nous ébouriffer les cheveux et piquer les yeux, les pluies diluviennes détremper notre moral, les paysages immenses et arides nous appeler. Je l'ai aimé parce que j'avais envie de lire sans me poser de question, et me laisser porter par l'histoire sans devoir décrypter de messages profonds. Je l'ai aimé parce que c'est une grande aventure avec une histoire d'amour, des mystères, des secrets. C'est niais, c'est prévisible, c'est même assez pathétique par moment, je l'avoue, mais c'est ce qu'il me fallait.

Comme des milliers de lectrices, je suis tombée sous le charme de cette aventure malgré tous ses défauts..
Qu'il soit bon au mauvais, ce livre m'a fait du bien. Et après tout, j'ai passé un bon moment, c'est bien le principal.