La Gifle est un roman qui, partant de la description d'un geste, d'une situation, d'un moment... d'une anecdote pourrait-on dire, nous conduit bien plus loin dans les émotions et l'introspection.
Bien que l'on commence le récit sur la description d'un des personnages nommé Hector, chez qui le barbecue va se tenir et l'incident de la gifle se produire, le point de départ réel du récit est ce geste impulsif.
Une gifle, donnée par un adulte sur un enfant, devant témoins.
À partir de là, tout bascule.
Chaque chapitre parle d'un protagoniste présent au barbecue. Christos Tsiolkas va revenir sur leur ressenti à chacun et le jugement qu'ils portent sur cet acte, mais pas seulement...
L'auteur nous emmène plus profondément dans leur intimité, nous dévoilant leurs faiblesses, leurs angoisses, leurs animosités, leur rapport à la sexualité (une façon pour l'auteur de décrire le personnage dans sa totalité ? )
Derrière les tenues endimanchées et les sourires que tous affichaient lors de l'événement festif se cachent des rancœurs, des tensions.
On se retrouve un peu dans ces personnages, de tout âge. On y retrouve dépeints nos états d'âme.
À mon sens ce n'est pas une écriture crue, il y a quand même beaucoup de la tendresse qui en ressort. C'est une écriture moderne et juste. Précise.
L'auteur a le ton adéquat pour raconter les émotions qui traversent notre quotidien, notre vie.
Le temps du récit on s'attache un peu à ces personnages, on a envie de savoir si ce problème-ci va être réglé, si cette tension-là va s'atténuer... mais surtout plus on avance dans l'histoire et plus les questions des personnages deviennent nos questions...