La vérité est ailleurs

John Keel était un journaliste américain dont le sujet de prédilection était l'étrange. Ainsi, dans cet écrit, il nous narre des événements qui ont ébranlé la ville américaine de Point Pleasant entre 1966 et 1967. En effet, Keel avait été dépêché sur place par un journal de New York pour couvrir cette actualité.

Ainsi, Keel raconte, d'une façon assez romancée (il est un grand admirateur de Charles Fort) deux années d'événements fous qui vont se produire dans la région de Point Pleasant. Cela passe par des visites d'hommes en noir lugubres au domicile d'honnête citoyen, d'harcélement téléphoniques inexpliqués, de l'apparition de l'homme-phalène et même par l'histoire d'un contacté par une entité supérieure en quête d'adepte et de prédictions.

C'est bien là qu'apparaît le talent de Keel en tant que romancier, son récit se tient et est prenant (cela aurait fait un très bon épisode de la série X-Files). Son travail de journaliste, par contre, est plus léger.
Par exemple, rien ne démontre que les fameuse prophéties dont il parle ont été faites avant les événements qu'elles sont censées prédire. De même, certains faits et analyses sont balancés comme des axiomes alors que rien de très solides ne les prouvent.

Pour conclure, lisez ce livre si vous voulez un récit teinté par la mythologie paranormale du 60s et pour prendre conscience que quelque chose de déroutant a eu lieu à Point Pleasant à la fin de cette décennie. Par contre, si vous le lisez en espérant une enquête solide, vous risquez d'être déçus car vous ne trouverez qu'un récit subjectif construit pour servir les théses de son auteur.