Ce troisième opus tient toutes ses promesses.
Après un premier tome agréable mais moins fouillé que le second, ce troisième épisode va encore plus loin. Plus loin dans la psyché des personnages, plus loin dans l'horreur de la guerre, plus loin dans la torture psychologique.
La guerre médiatique bat son plein. Elle accompagne les bombes, les raids et les missions de propagande qui deviennent de véritables chausse-trappes. Tout le récit tient sur un fil, celui de la santé mentale de son héroïne et des principaux protagonistes. Celle-ci est toujours horripilante et l'on se surprend à vouloir la gifler tant elle peut se montrer insupportable parfois.
L'auteur pose la question essentielle de savoir si la fin justifie les moyens : les avis sont partagés et la surenchère dans l'horreur atteint son paroxysme vers la fin de l'ouvrage.
A l'issue de toute cette folie, le geai moqueur, brisé, demeure le symbole brûlant de la résistance en marche. Mais son esprit, à l'instar de son corps, vacille et l'on peut se poser la question : réel ou pas réel ?
Une œuvre qui, au delà de l'apparente simplicité de son vocabulaire, mérite véritablement le détour pour les idées qu'elle développe.