E. Robert Pendleton est un écrivain raté qui travaille dans une obscure université de l’Indiana. Lorsque le président de l’Université lui demande de préparer et d’accueillir Horowitz, auteur à succès, ennemi de Pendleton depuis les bancs de la fac, ne supporte pas l’humiliation et tente de se suicider. Comme sa carrière, son suicide est raté : il est sauvé de justesse par Adi, une étudiante qui fait sa thèse sur son œuvre. Mue par un étrange sentiment de culpabilité, elle s’installe chez l’écrivain pour jouer les garde-malades. En fouillant dans des cartons, elle découvre un roman jamais publié « Le cri ». C’est un chef-d’œuvre et Adi met tout en œuvre pour le faire publier, même demander l’aide d’Horowitz, pourtant en partie responsable de la tentative de suicide de Pendleton.
Problème : le roman Le cri traite du meurtre d’une fillette et celui-ci ressemble étrangement au meurtre d’une fillette des environs quelques années plus tôt. Coïncidence ou Pendleton aurait-il un lien avec cet homicide ?

Le cri devient vite un best-seller et les critiques y voient une continuité de la pensée de Nietzsche avec la négation de l’existence de Dieu. Suite à l’enquête sur le meurtre de la jeune fille, les critiques font marche arrière, le livre ne représente que la confession dérangée d’un meurtrier.

La vie secrète de E. Robert Pendleton m’a plus semblé être une critique des écrivains et en particulier des écrivains universitaires qu’un polar. Plutôt que de se concentrer sur l’enquête, on retrouve beaucoup de critiques acerbes de la vie universitaire, coupée du monde extérieur, où les professeurs passent leur temps à pinailler sur l’utilisation d’un mot plutôt qu’un autre dans un poème.

Ce roman soulève cependant quelques interrogations pertinentes sur l’écriture : quels sont les buts de l’écrivain ? Dans quelle mesure une histoire inspirée d’un fait réel est-elle une fiction ? N’est-elle pas plutôt une autobiographie?

Malgré l’idée de départ assez bonne, le livre n’est pas une réussite selon moi : les personnages sont antipathiques, l’histoire est assez lente et embrouillée et le style de l’écriture est assez « mou ». Je me suis ennuyée très rapidement et je n’avais qu’une envie : terminer le livre, peu importe le dénouement.
boobsi
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le 20 mars 2014

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