Dark Bane faisait parti des quelques personnages de l’univers étendu séduisants à développer sur le papier, l’époque reculée encore peu traitée laissait carte blanche à l’auteur pour amener de nouveaux ingrédients à la saga. Mais quand l’addition arrive on reste sur sa faim, la recette est un peu trop fade et manque d’épices.


L’intro reprend le modèle classique du destin extraordinaire qui vient bousculer la routine du futur héros, une structure narrative qui a fait ses preuves chez Lucas mais en l’occurrence on se rapproche plus d’Harry Potter avec un ersatz de Poudlard version Sith où étudient les padawans du côté obscur. L’apprentissage de Bane est d’ailleurs un peu trop rapide pour que ça paraisse vraisemblable, en quelques mois à peine il passe de moldu à gros mage Sith de la mort. Son cheminement intellectuel n’en demeure pas moins assez cohérent même si là aussi ça fait parfois torché.


Les passages à la Indiana Jones dans les vieux temples piégés sont parmi les plus prenants mais la démarche de l’auteur est frustrante en préférant couper l’histoire au moment des grosses révélations. Les quelques secrets Sith qu’il sort de sa besace ne convainquent pas des masses et il reprend la fameuse méditation de groupe chère à Timothy Zhan que je trouve complètement cheatée. La guerre entre Jedis et Sith qui revient régulièrement sur le devant de la scène n’est pas des plus passionnantes à suivre, les stratégies sont assez floues et les commandants des deux bords sont stéréotypés.


Ceci dit même les personnages principaux manquent de caractérisation, d’autant plus de la part de Sith qui se comportent trop sagement et se font bernés facilement. Les motivations premières de Bane pour passer du côté obscur sont un peu légères et le personnage est loin d’être aussi badass que prévu. Certains éléments flirtent carrément avec le ridicule, notamment les appellations des clans telles que « L’armée de la lumière ». A noter également quelques petites facilités et incohérences comme le fameux poison inodore que sent quand même le guérisseur ou le talkie-walkie en liaison directe avec l’amirale de la flotte qui est laissé tranquillement sur la table.


La déception est logique au vu du matériau, un autre romancier comme James Luceno aurait peut être été plus indiqué pour tirer pleinement parti du filon. Ca reste tout de même sympathique à lire avec un début maîtrisé et quelques passages prenants.

archibal
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le 30 mai 2018

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archibal

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