Je suis très embêté pour rédiger cette critique. En effet, je suis assez fan de Damasio depuis ma lecture de la horde (comme beaucoup de monde, il me semble). De plus, j’adore les dystopies alors une dystopie de Damasio ne pouvait que me combler. Cependant, j’ai eu du mal à adhérer à l’histoire et surtout aux motivations du et des personnages principaux !
Là où 1984 construisait un monde froid et vide qui supprimait les individus, Damasio a construit un monde socialo-totalitaire dans lequel, l’être humain est géré mais est géré dans son intérêt et son bien-être. Pour ne citer qu’un exemple, les portes des magasins étaient fermés pour ceux n’ayant plus les moyens de dépenser et leurs éviter l’endettement. Ce n’est qu’un exemple mais je trouve qu’il est assez parlant.
Malgré la perte certaines libertés, je ne parvenais pas à voir dans cette société, l’ennemi redoutable et implacable qu’il faut absolument renverser. Et ceci, d’autant plus, lorsque l’on sait que cette société a été créée suite à la fuite d’êtres humains d’une Terre ravagée par des guerres intestines incessantes.
Dans le cerclon, il a été créé une société quasiment parfaite limitant le plus possible les frustrations et les inégalités pour supprimer les conflits destructeurs. Alors certes, le système n’est pas parfait, il y a toujours quelques exclus et quelques privilégiés, la perte de certaines libertés nous fait perdre une part de notre humanité mais n’est ce pas ce dont l’être humain a besoin ?
Tout enfant cherche les limites et toute bonne éducation commence par poser ses limites. Or une fois adulte qui les maintiennent en place ces limites ? Les autres, possible ; les lois, sûrement mais qu’en est il pour ces personnages ou ces groupes se trouvant au dessus de tout ? Il ne reste que la morale mais visiblement l’amoralité est bien plus profitable… enfin à court terme.
Je n’ai pas d’idéaux totalitaires mais je pense que certaines décisions devraient être imposées dans l’intérêt de tous pour comme le disait Gandhi : « vivre simplement pour que tous puissent simplement vivre ».
Finalement, ce livre n’a pas été d’une lecture très agréable. J’ai mis d’ailleurs beaucoup de temps pour le finir, cependant il pose énormément de questions sur notre condition humaine, sur nos gestions gouvernementales… Il s’agit plus pour moi, d’un livre de réflexion qu’un véritable roman.
Pour finir avec cette critique, je paraphraserai Meryl Streep dans The Giver : « Lorsque l’être humain a la liberté de choisir, il choisit mal ».