La mémoire des couleurs par Juhley

Je pense que La Mémoire Des Couleurs est le genre de roman ou tout blanc, ou tout noir : soit on l'aime, soit on ne l'aime pas. Malheureusement, ce livre n'a pas pris avec moi... C'est une sorte d'ovni.

Mauve est un adolescent amnésique qui semble découvrir le monde et la vie sur Terre. Au travers de ses rêves, il va recouvrer la mémoire de sa vie sur Circé, une planète utopique où l'utilisation du pronom de la première personne est bannie. Les individus se désignent tous de la façon suivante : "Moi, en tant que [Nom de couleur]...". Car chacun sur Circé a sa propre couleur de peau, l'égalité est mise en avant et l'Oracle semble bienveillant envers tous. Du moins, c'est ce que l'on nous donne à voir au début. Mais rapidement, on se rendra compte que cette utopie a un prix. On en apprendra plus au fur et à mesure de l'histoire et au travers des rêves de Mauve, ainsi que les raisons de son bannissement sur Terre.

Les autres personnages qui jalonneront l'histoire de Mauve ne m'ont pas beaucoup intéressé non plus, hormis peut-être André.

L'intrigue se borne donc à une quête de l'identité et en même temps à une réflexion sur la société actuelle et propose également ce qu'elle pourrait devenir, sans finir en apocalypse, mais plutôt comme une Utopie paradisiaque.

Le début est très étrange et j'étais complètement perdue. Le rythme est affreusement lent et pour faire court, il ne se passe pas grand chose.Il n'y a pas d'actions, seulement des dialogues qui font avancer la réflexion du personnage et lui permettent d'ouvrir les yeux, ce qui en soit est très bien, mais en fait un roman un peu "mou".

Il y a des très beaux messages sur l'amitié, l'amour, l'écologie, le rapport à la technologie... Qui sont bien traités mais comme je n'ai pas accroché à Mauve et bien, ma lecture était pénible. L'écriture ne m'a pas vraiment plu non plus, et pourtant j'ai lu et clairement adoré la duologie Cité 19. De plus, comme je l'ai dit plus haut, l'utilisation de la première personne du singulier "Je" est bannie sur Circé. Toutefois, plusieurs fois ce pronom est ressorti au cœur de dialogues entre Couleurs... Déjà que l'absence de pronom me sortait de ma lecture, si en plus on ne respecte même plus le code de l'univers, ça ne marche plus...

Pour conclure : Si vous êtes avide d'ovni littéraire, ce livre est fait pour vous !