Globalement, je suis déçue par cette lecture. J'avais lu le premier « tome », Quand souffle le vent du Nord, et je l'avais trouvé plutôt pas mal. L'idée était originale et me plaisait bien. Mais le charme de l'histoire ne se retrouve pas dans cette suite. Le seul point positif de ce roman est qu'il se lit vraiment très rapidement donc il est possible de vite passer à autre chose.

Déjà, j'avoue avec quelque peu « tiqué » en lisant la quatrième de couverture. J'avais comme un sentiment de déjà-vu. Le prénom des personnages me disait quelque chose et la forme de l'histoire (l'échange par mails) m'était familière. Ce n'est seulement qu'en lisant le premier chapitre que je me suis rendue compte qu'il s'agissait de la suite du précédent roman de l'auteur mais comme cela n'était indiqué nulle part sur la couverture ou sur une des pages de présentation, j'ai mis un peu de temps à comprendre d'où venait cette sensation de déjà-vu.

Le format de l'histoire me plaît toujours autant, j'adore que tout se fasse par mails, qu'on ne sache rien de ce qu'il se passe en dehors hormis ce qui est évoqué par les deux protagonistes. Ça crée de jolies surprises quand on apprend soudainement quelque chose qui s'est passé pendant un laps de temps où ils ne s'envoyaient pas de messages. Il en va de même lorsqu'on comprend enfin de quoi ils parlent, quand ils font référence à une de leurs rencontres et à ce qu'il est arrivé. Puisqu'ils étaient tous les deux présents, ils n'ont pas besoin de se raconter l'histoire de leur soirée, ce qui laisse le lecteur dans le flou et l'ignorance. Ce n'est qu'au bout de plusieurs mails qu'on arrive enfin à reconstituer les événements de la veille/de la semaine passée/du mois précédent. J'aime « l'effort » que cela demande, faire le lien entre les mails, ce qui est dit et ce qui est évoqué. Les réponses s'enchaînent et permettent donc au roman de garder un rythme soutenu, ne permettant pas au lecteur d'abandonner en cours de route la lecture. L'histoire l'emporte, qu'il le veuille ou non, pour le conduire à la fin, au point définitif et décisif de l'intrigue.

Cependant, j'ai trouvé certains moments de ce livre longs et redondants. Il passe une grande partie de l'histoire à se faire des adieux qui ne viennent pas et c'est, je crois, ce qui m'a le plus agacée. Rien n'est jamais définitif avec eux, tout reste en suspens, rien n'est explicite, tous leurs problèmes laissent une impression d'inachevé. Le premier livre se concentrait sur le début de leur histoire, la séduction s'installant entre eux et l'apparition du sentiment amoureux. Ce second livre rétablit leur relation mais j'ai eu la sensation que durant tout le roman, ils ne cherchaient qu'à se blesser l'un l'autre. L'une avec ses moqueries et ses sarcasmes ; l'autre avec sa nouvelle histoire amoureuse parfaite et ses illusions. Leurs « disputes » ne semblent jamais prendre fin et tous les moyens pour faire souffrir sont bons. A y regarder de plus près, les messages qu'ils s'envoyaient étaient très répétitifs et parlaient toujours de la même chose, on en revenait toujours aux mêmes sujets, aux mêmes interrogations sans réponses claires et concluantes, toujours dans cette optique d'autodestruction et de destruction de l'autre. Si l'un ne peut être heureux dans sa vie, alors l'autre ne devrait pas l'être non plus.

La fin est également très décevante. Cela ne veut pas dire que je l'ai anticipée, simplement que j'aurais aimé autre chose. Quelque chose qui, dans ce cas, reste dans la continuité du roman. Qui garde l'atmosphère suffocante et étouffante (à cause de leur situation personnelle très différente et compliquée) dans laquelle les personnages se sont échangés des mails durant plusieurs mois. Cette fin ne m'a clairement pas satisfaite.

En conclusion, La Septième Vague est une lecture décevante qui, bien qu'elle tente de rester dans la même veine que le premier roman, ne tient pas ses promesses. Certains passages sont trop longs et rébarbatifs, ils n'apportent rien à l'histoire, si ce n'est ennuyer le lecteur. Les personnages sont indécis, ne savent pas ce qu'ils veulent et changent sans arrêt d'avis. Je suis vraiment déçue.
Aunbrey
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le 2 août 2013

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Aunbrey

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