La singulière tristesse du gâteau au citron par jerome60

L’histoire est celle de Rose Edelstein qui, le jour de ses neuf ans, découvre qu’elle peut ressentir avec une incroyable précision les sentiments des gens à travers les plats qu’ils cuisinent. En mordant dans la tarte au citron préparée pour son anniversaire, elle perçoit la tristesse et le vide existentiel qui habitent sa mère. Un vrai choc, qui va la perturber grandement au point de la pousser à se réfugier dans la nourriture purement industrielle pour ne plus rien ressentir. Ne pouvant malgré tout constamment refuser les plats « maison », elle parvient au fil des années à vivre avec son don et à contrôler les émotions que chaque repas suscite, même la fois où elle se rend compte en mangeant des pâtes que sa mère trompe son père. Mais Rose n’est pas la seule de la famille à posséder un pouvoir extraordinaire. Son frère peut de son coté se fondre dans les objets et disparaître subitement pendant des jours ou des semaines. Quand à son père, il possède un odorat surpuissant…

Pourquoi ce roman m’a ennuyé à mourir ? Sans doute parce que l’intrigue n’avance pas d’un pouce. Ça démarrait pourtant bien. Cette famille de « super héros » tout ce qu’il y a de plus ordinaires, ce don pour le moins original et le bouleversement qu’il apporte dans la vie de Rose, le frangin limite autiste, le père taciturne et la mère dépressive, c’est un cadre de départ alléchant. J’ai vraiment eu envie de me laisser prendre par la main pour découvrir comment les choses allaient évoluer. Le problème c’est que je me suis fait balader sur plus de 300 pages pour au final n’avoir rien à retenir de cette histoire. Plus j’avançais dans le roman et plus je me disais : bon ça devient un peu longuet mais ça va se décanter, il va se passer quelque chose. J’y ai cru jusqu’au bout mais finalement non, il ne s’est rien passé. Nada, le vide intersidéral. On traverse presque 15 ans de la vie de Rose pour constater que son existence n’a strictement aucun intérêt. En tout cas qu’il n’y avait vraiment pas de quoi en faire un roman.

Bon, je ne suis pas complètement couillon, j’ai bien compris que derrière le don de Rose l’auteur parle du passage à l’âge adulte, de l’apprivoisement de soi. A travers les émotions qu’elle ressent en mangeant, la jeune femme va peu à peu apprendre à savoir qui elle est. Ce contact avec l’extérieur, qui passe par la nourriture, est nécessaire à sa propre construction. Certes, c’est d’ailleurs plutôt finement analysé. Mais c’est loin d’être passionnant. Au final, il ne me restera qu’une désagréable impression. Rien de pire pour moi que de refermer un roman en me disant que j’ai perdu mon temps.
jerome60
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le 17 mars 2013

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