Lake Ephemeral
Lake Ephemeral

livre de Anya Allyn (2015)

Un OVNI littéraire dont le mélange des genres m'a convaincue !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog !



Un OVNI littéraire ?



Il est difficile pour moi de classer ce roman. Encore aujourd’hui je doute, car Lake Ephemeral est un mélange assez atypique et ce, sur plusieurs points. Tout d’abord, l’ambiance oscille entre le fabuleux et le tragique, le merveilleux et le gothique. On est à la fois grisé par cette atmosphère enchanteresse et ému par les événements terribles auxquels est confrontée l’héroïne, au sein du Lac Éphémère.


Vient ensuite la question du genre. En débutant ce livre, je pensais avoir affaire à un récit fantastique. D’ailleurs, certains phénomènes étranges nous poussent à croire que la magie a soudainement surgi entre les lignes. Toutefois, la science-fiction s’invite progressivement afin de nous offrir des explications que l’on n’attendait plus, des réponses que l’on croyait perdues.


Et c’est justement cette association peu commune qui, je pense, a fait toute la différence ! Car oui, cette lecture signe mon premier coup de coeur de l’année 2019.



La beauté des mots



Le style est tout simplement sublime ! Pourtant, il s’agit d’une traduction. C’est pourquoi j’ai eu la curiosité de chercher l’identité du traducteur, en début de roman. Et c’est sans surprise que j’y ai trouvé le nom de Vincent Tassy, également écrivain.


J’ai découvert ce dernier dans Apostasie et, même si j’ai moyennement aimé l’histoire, j’avais relevé une maîtrise absolue de sa plume. Or, quand celle-ci est au service de Lake Ephemeral, c’est un pur régal !



Un décor aux mille illusions



Comme l’indique le synopsis, la majorité de l’intrigue se déroule à Lake Ephemeral, un domaine pour le moins singulier. Anya Allyn a ainsi imaginé un monde hors du temps, coupé de la civilisation. Entre papillons colorés et plantes mortelles, voici donc un cadre parfait pour y dénicher des secrets enfouis, résoudre des mystères sur plusieurs générations…



On s’y perdrait presque



Si ce one-shot débute de façon très classique – une adolescente, qui se croyait orpheline, a le bonheur d’apprendre que sa mère est toujours en vie -, il se détourne rapidement des sentiers battus. En vérité, l’intrigue emprunte tant de chemins différents qu’il est impossible d’anticiper les rebondissements. L’auteure dissimule habilement ses intentions, amorce de fausses pistes et joue avec le temps sans s’inquiéter de son lecteur. Résultat : c’est terriblement addictif. Pour preuve, je l’ai terminé en trois jours à peine !


Cependant, je le reconnais, le scénario comporte quelques raccourcis. En effet, certains événement ne tiennent qu’à un fil : celui du hasard. Mais l’aura surnaturelle, onirique même, qui se dégage du récit nous plonge dans le flou, nous incitant à ignorer ce genre de détails.



Des personnages qu’il est difficile de quitter



Sera est une adolescente au caractère bien trempé qui ne laissera pas le lecteur insensible, tant elle est attachante dans son envie d’avoir une famille. Sa personnalité est complexe ; elle est à la fois mature en comparaison des autres enfants du domaine et naïve face aux nombreux prétextes inventés par les adultes pour justifier leurs actes, du moins dans un premier temps.


J’admets avoir eu quelques appréhensions à l’idée que l’histoire soit portée par une gamine de 11 ans, car les jeunes personnages sont rarement fouillés. Néanmoins, force est de constater qu’Anya Allyn a évité le piège des stéréotypes. Chaque enfant est différent, habité par des émotions plausibles : la jalousie perfide lorsqu’un autre est félicité pour ses prouesses, le besoin mesquin de se venger par de petites farces cruelles et, en dépit de tout, l’attachement sincère pour un camarade avec lequel on prend plaisir à s’amuser.


Même les parents n’échappent pas à la plume acérée de l’auteure. Peu à peu, on découvre les vices, les bas instincts et les complots sous le vernis peu reluisant de la noblesse…



Tenue en haleine de bout en bout



Jusqu’à la dernière page, Anya Allyn surprend, déroute. Cette fin, que je n’avais pas envie d’atteindre, ne m’a pas déçue, tant elle regorge de belles promesses. Je me rappelle cependant avoir eu toutes les peines du monde à refermer le livre. Et ça ne m’arrive pas si souvent !


Je ne peux donc que vous conseiller cette lecture que l’on ne voit pas suffisamment sur la blogosphère à mon goût !

LesFantasydAmanda
10

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 9 avr. 2019

Critique lue 87 fois

Critique lue 87 fois

D'autres avis sur Lake Ephemeral

Lake Ephemeral
LesFantasydAmanda
10

Un OVNI littéraire dont le mélange des genres m'a convaincue !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog ! Un OVNI littéraire ? Il est difficile pour moi de classer ce roman. Encore aujourd’hui je doute, car Lake Ephemeral est un mélange assez atypique et ce,...

le 9 avr. 2019

Lake Ephemeral
FungiLumini
10

Secrets à Lake Ephemeral

Une histoire originale, étrange et envoûtante. Un endroit paradisiaque qui cache de nombreux sombres secrets. Un récit plein de mystères qui nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Je...

le 23 févr. 2017

Du même critique

Le Destin de l'assassin
LesFantasydAmanda
10

Quel dénouement, vraiment !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog ! Le dénouement d’une saga d’exception « C’est le dernier tome, après c’est terminé ! », voilà ce que je n’arrêtais pas de me répéter, tout au long de ma...

le 1 mai 2018

7 j'aime

4

Rouille
LesFantasydAmanda
7

Dans Rouille, le potentiel est bien présent, mais l'auteure n'a pas été au bout de ses idées !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog ! Une couverture pleine de promesses Moi qui suis très attentivement les parutions de la maison d’édition Scrineo – surtout après avoir découvert Aurélie...

le 17 juil. 2018

3 j'aime

Calamité - Cœur d'acier, tome 3
LesFantasydAmanda
9

Cette conclusion est tout simplement parfaite !

Découvrez d'autres chroniques sur mon blog ! Pas un coup de coeur, mais… …une très bonne lecture, quand même ! En toute sincérité, je ne suis pas déçue. Je crois simplement que j’avais trop...

le 27 févr. 2018

3 j'aime

3